Chasse à l'homme : le dirigeant du Hamas Sinwar «va de cachette en cachette», selon Gallant
Le ministre israélien de la Défense a affirmé le 5 février que Yahya Sinwar, dirigeant politique du Hamas dans la bande de Gaza, était «en fuite», précisant que l'homme était «occupé par sa survie personnelle». Le mouvement islamique doit néanmoins donner une réponse sur un nouvel accord de cessez-le-feu.
Yahya Sinwar, dirigeant du Hamas et cerveau supposé de l'attaque du 7 octobre, serait «devenu un terroriste en fuite» : dans une allocution télévisée le 5 février, le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant a affirmé que Yahya Sinwar, dirigeant du Hamas et cerveau supposé de l'attaque du 7 octobre, allait de «cachette en cachette», ajoutant qu'il était «incapable de communiquer avec son entourage».
Ces derniers jours, les troupes de Tsahal auraient «trouvé du matériel important dans les endroits où il s’était récemment rendu». Selon Yoav Gallant, Yahya Sinwar ne dirigerait pas la campagne, ne commanderait pas les forces. Il serait «occupé par sa survie personnelle».
Une information confirmée par le site Axios qui se base sur des sources sécuritaires israéliennes. D'après un article publié le 5 février, Tsahal progresse dans les tunnels de Khan Younes, dans l'enclave gazaouie. À ce propos, le chef du Likoud a précisé le même jour que la guerre à Gaza ne serait pas terminée sans l'élimination des chefs du Hamas.
Le Hamas doit donner une réponse pour un nouvel accord de cessez-le-feu
Le 5 novembre dernier, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou avait d'ailleurs déclaré que Yahya Sinwar ne se souciait pas de sa nation et agissait «comme un petit Hitler dans son bunker».
D'après I24, le dirigeant du Hamas à Gaza est néanmoins censé donner prochainement sa réponse à l'Égypte et au Qatar pour un éventuel cessez-le-feu dans l'enclave gazaouie, en contrepartie de la libération des otages israéliens.
Élu à la tête du parti islamiste à Gaza en 2017, Yahya Sinwar est considéré par Israël comme l'architecte de l'opération «déluge d'Al-Aqsa» et dans le viseur des autorités israéliennes depuis longtemps. Le dirigeant a déjà été incarcéré pendant 23 ans en Israël, à partir de 1989, après avoir tué quatre Palestiniens accusés d'être des collaborateurs de l'État hébreu. En 2011, 1 000 prisonniers palestiniens ont été échangés, dont Yahya Sinwar, contre un soldat franco-israélien, Ghilad Salit. En 2015, il a été placé sur la liste des personnes terroristes par Washington. L'Union européenne lui a emboîté le pas en janvier dernier, interdisant de facto tout lien économique avec le dirigeant du Hamas.
L'ambassadeur israélien auprès des Nations unies, Gilad Erdan, avait même brandi une pancarte le 12 décembre dernier lors d'une assemblée générale où était écrit «Pour un cessez-le-feu, demandez à Yahya Sinwar», avec le numéro de téléphone du dirigeant du Hamas affiché.