Présidentielle : à défaut de remboursement, Pécresse lance un appel aux dons
N’étant pas parvenue à obtenir les 5% de suffrages exprimés pour obtenir le remboursement de sa campagne, la candidate Les Républicains, Valérie Pécresse, a lancé un appel aux dons dans la matinée du 11 avril afin d'obtenir 7 millions d'euros.
Le dépouillement des bureaux de votes des grandes villes à réajusté quelque peu le nombre de suffrages exprimés. Si cela ne change fondamentalement rien pour le second tour, c’est en revanche une très mauvaise surprise qui a saisi Les Républicains (LR), dont la candidate Valérie Pécresse a fini sous la barre des 5%.
Avec 4,78% des suffrages exprimés selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, la candidate ne pourra en effet pas obtenir le remboursement de ses frais de campagne. C’est pour cette raison que Valérie Pécresse a fait un «appel national aux dons» dans la matinée du 11 avril, depuis le siège du parti, reconnaissant : «la situation financière de la campagne est désormais critique».
Devant rembourser 7 millions d’euros «pour boucler le budget de la campagne», elle a affirmé que «les Républicains ne [pouvaient] pas faire face à ces dépenses» tout en précisant qu’elle s’était «endettée personnellement à hauteur de 5 millions d’euros». «C’est pour cela que je lance ce matin un appel national aux dons, à tous ceux qui m’ont apporté leurs suffrages, mais aussi à tous ceux qui ont préféré hier le vote utile, et enfin à tous les Français qui sont attachés au pluralisme politique et à la liberté d’expression», a-t-elle notamment lancé.
Les résultats ne nous permettent pas d’être remboursés par l’État. La situation est critique et il nous manque 7M€, dont 5M€ que j’ai emprunté à titre personnel.
— Valérie Pécresse (@vpecresse) April 11, 2022
Je lance un appel national aux dons. Il en va de la survie de la droite républicaine. ⤵️ https://t.co/iIbiEkZ22zpic.twitter.com/VlxfjjWr8V
Alors qu’ils échouent pour la deuxième fois consécutive à être présents au second tour de l’élection présidentielle, Les Républicains semblent connaître un sort critique déjà visible par l’absence de dynamique tout au long de la campagne qui s’était illustrée par une baisse continue dans les sondages. Valérie Pécresse termine ainsi sa campagne bien loin par exemple de celle de François Fillon qui était parvenu à tutoyer les 20% des suffrages exprimés en 2017.
Des élections législatives qui s'annoncent difficiles ?
Les Républicains peuvent certes encore compter sur leurs élus locaux qui incarnent manifestement la réelle force du parti mais l’élection législative, décisive dans le système parlementaire qu’est la Ve République, ne s’annonce pas sous les meilleurs auspices. Elle permettrait cependant d’assurer une manne financière non négligeable.
Comptant actuellement 100 députés, ces derniers sont censés verser une cotisation d’élus, sensiblement plus élevée : 285 euros par mois, soit 5% des indemnités perçues. Une règle qui avait d’ailleurs été modifié en raison des députés mauvais payeurs, ce qui avait permis à Daniel Fasquelle, le trésorier, de doubler les cotisations en 2019 en obtenant quelque 3 millions d’euros chaque année.