«Cars Macron» : flop des bus anti-grèves promus par le gouvernement, qui ont roulé à vide
Le secrétaire d'Etat aux transports Jean-Baptiste Djebbari avait promu les cars Flixbus face aux grèves de la SNCF et de la RATP. Sauf que ces navettes n'ont pas réussi à remplir leur rôle : elles ont roulé à vide le 6 décembre.
Un fiasco pour les «bus Macron» le 6 décembre, au deuxième jour de la grève des transports SNCF et RATP. Et ce malgré la communication du secrétaire d'Etat chargé des Transports, Jean-Baptiste Djebbari, qui s'était dit la veille «ravi d’annoncer que Flixbus déploie dès demain [le 6 décembre] des bus entre Massy et Aulnay-sous-Bois pour répondre aux besoins des usagers franciliens et parisiens, durant ces jours de grèves».
Plusieurs médias, dont l'AFP, confirment que la liaison entre Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), Paris-Bercy et Massy (Essonne), lancée à l'initiative du gouvernement, tournait à vide. L'expérience ne devrait donc pas être reconduite le 9 décembre, selon un porte-parole.
Interrogé par Le Point, un agent FlixBus à la gare routière de Paris-Bercy ironise sur les bus vides, sans client, alors qu'ils étaient gratuits pour l'usager : «C'est marrant, on n'a que des journalistes qui nous demandent où sont ces bus, mais aucun client.» L'hebdomadaire a d'ailleurs constaté qu'à la gare routière de Bercy, le 6 décembre à midi, on ne trouve «aucune trace de l'existence de ces navettes, qui n'apparaissent même pas sur les écrans d'information». Il y aurait tout de même eu huit allers-retours durant la journée, à des horaires inconnus. Flixbus met en cause la communication du cabinet de Jean-Baptiste Djebbari, qui n'aurait pas rendu public les horaires.
Les Echos corroborent en assurant que les deux autocars, «d'une cinquantaine de places chacun, mis à disposition par la compagnie allemande, ont roulé à vide ou presque pendant toute la journée». Auprès du Point, la compagnie Flixbus relativise l'échec, et estime «avoir fait le job» en faisant rouler ces bus... même si ceux-ci n'ont pas trouvé leur public. L'entreprise allemande avait lancé ses lignes en France dans la foulée de la loi Macron de 2015.