Nice, le préfet ordonne le retrait de la symbolique israélienne, la guerre des drapeaux continue

Nice, le préfet ordonne le retrait de la symbolique israélienne, la guerre des drapeaux continue© Compte X @CitizenMediaFR
La ville de Nice pavoise aux couleurs d'Israël en plus du drapeau de l'UE, conservant néanmoins la bannière tricolore au centre.
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Le préfet des Alpes-Maritimes demande le retrait du drapeau israélien de la mairie de Nice, invoquant la neutralité du service public. Christian Estrosi s’oppose, tandis que le débat s’étend au drapeau palestinien à Saint-Denis.

Le 16 juin, Laurent Hottiaux, préfet des Alpes-Maritimes, a exigé du maire de Nice, Christian Estrosi (Horizons), le retrait du drapeau israélien flottant sur la mairie depuis les attaques du Hamas du 7 octobre 2023. Cette décision, fondée sur le « principe de neutralité du service public », ravive les tensions autour de l’affichage de symboles étrangers sur les bâtiments publics. À Nice, où le drapeau israélien symbolise pour Estrosi un engagement contre l’antisémitisme, cette injonction préfectorale suscite des réactions vives, tout en ouvrant un débat national sur la cohérence de l’application de ce principe.

Christian Estrosi ou l’importation du conflit à Nice

Depuis octobre 2023, les drapeaux israéliens sur le fronton de la mairie de Nice sont un point de crispation. Estrosi, qui s’est engagé à les maintenir tant que des otages seront retenus à Gaza, voit dans leur présence un symbole de lutte contre l’antisémitisme. « Je continuerai jusqu’au bout à mettre mon énergie contre toutes les formes d’antisémitisme et d’antisionisme », a-t-il réaffirmé le 16 juin. Sur X il a par ailleurs affirmé : « le vrai combat, c’est celui de la liberté contre l’oppression ».

Cependant, cette initiative divise dans sa ville. Des manifestations pro-palestiniennes quasi hebdomadaires devant la mairie dénoncent un parti pris et réclament l’affichage du drapeau palestinien. David Nakache, président de l’association de gauche « Tous Citoyens », a critiqué une posture rendant Nice « symboliquement complice » des actions israéliennes à Gaza.

Le préfet Hottiaux, en poste depuis un mois, invoque une jurisprudence stricte : les bâtiments publics doivent s’abstenir d’afficher des symboles politiques ou religieux. Il prépare une circulaire pour interdire tout drapeau étranger dans les mairies du département.

Les drapeaux étrangers, symboles de division

Cette décision fait écho à des mesures similaires ailleurs, comme à Saint-Denis, où la préfecture des Hauts-de-Seine a exigé le retrait du drapeau palestinien. À Chalon-sur-Saône, quelques semaines plus tôt, c’est le maire Gilles Platrait qui interdisait le drapeau palestinien, et se félicitait le 15 juin de la demande du retrait du drapeau palestinien par le préfet de Seine-Saint-Denis.

Pourtant, des précédents, comme l’affichage du drapeau ukrainien en 2022, toléré comme un geste de solidarité aligné sur la position de l’État, soulèvent des accusations de « deux poids, deux mesures », notamment de la part du maire PCF de Gennevilliers, Patrice Leclerc.

À Nice, des recours au tribunal administratif, rejetés en mai 2024 pour « défaut d’urgence », n’ont pas clos le débat. Benoît Kantel, du Rassemblement national, soutient le préfet, estimant qu’aucun drapeau étranger ne devrait orner les mairies pour éviter d’« importer » des conflits. Ce débat trouve un écho à Saint-Denis, où le maire Mathieu Hanotin a hissé le drapeau palestinien le 13 juin 2025, provoquant une demande de retrait similaire. Ces tensions témoignent d’un malaise identitaire en France où les causes étrangères semblent prendre le pas sur les enjeux intérieurs.

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