La passation de pouvoirs entre Hollande et Macron aura lieu le 14 mai

La passation de pouvoirs entre Hollande et Macron aura lieu le 14 mai© GEORGES GOBET / AFP Source: AFP
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Au lendemain de la victoire d'Emmanuel Macron à la présidentielle, la droite et la gauche ont réagi aux résultats marqués par un score important du FN, un fort taux d'abstention et de bulletins blancs. La passation de pouvoirs aura lieu le 14 mai.

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  • La passation de pouvoirs entre François Hollande et Emmaunel Macron aura lieu ce dimanche 14 mai, a annoncé le président sortant lors de la cérémonie de commémoration du 8 mai 1945.

  • Valérie Pécresse (LR), qui a voté pour Emmanuel Macron pour faire barrage au FN, a estimé qu'il avait gagné la présidentielle «sur une certaine forme d’ambiguïté» et qu'il n'avait ni «l'audace suffisante», ni «la fermeté nécessaire».

    Emmanuel Macron «incarne une forme de continuité avec le quinquennat précédent dont les Français ne veulent plus», a affirmé la présidente de la région Ile-de-France sur Radio Classique et Paris Première.

    «Je pense qu’il a gagné sur une certaine forme d’ambigüité, je pense que ses réformes n’ont pas l’audace suffisante pour sortir la France du fléau du chômage […]. Il n’y a pas l’audace réformatrice que j’attends et que le pays attend», a-t-elle poursuivi. «Et puis sur la sécurité, sur l’autorité, sur le communautarisme, sur l’islamisme radical, je crois que M. Macron n’a pas la fermeté nécessaire», a ajouté Valérie Pécresse.

    «Emmanuel Macron veut nous emmener dans la confusion des idées, nous dire que maintenant il y a lui et les extrêmes, eh bien je crois que ce serait très dangereux pour notre pays. C’est pas vrai, il n’y a pas lui et les extrêmes, les extrêmes aujourd’hui ils sont affaiblis, et nous aujourd’hui nous avons un espace politique à occuper», a-t-elle encore dit.

    «Nous avons une ligne politique à exprimer et cette ligne politique malheureusement elle a été passée à l’as, passée à la trappe, à cause des affaires qui ont terni la campagne des présidentielles», a-t-elle plaidé.

    «Nous rentrons là, maintenant, dans un nouveau cycle électoral, c’est les législatives. On va enfin avoir le débat projet contre projet que nous n’avons pas pu avoir pendant les présidentielles», a promis Valérie Pécresse.

    Elle a rappelé que son vote pour Emmanuel Macron au second tour de la présidentielle «était un vote par défaut, parce qu'il ne représente pas les idées que je souhaite pour la France».

    «Je pense que c'est quelqu'un de très séduisant, mais la vérité c'est que comme on a le sentiment qu'il dit à chacun ce qu'il a envie d'entendre, à la fin de la fin, il y aura beaucoup de gens qui seront déçus», a déclaré Valérie Pécresse.

  • Le porte-parole de Jean-Luc Mélenchon, Alexis Corbière, a évoqué sur LCI l'image d'une France «baril de poudre» sur laquelle Emmanuel Macron allait «gratter une allumette».

    Alors que le candidat d'En Marche!, nouvellement élu, a affirmé le soir du 7 mai à son QG ne méconnaître «aucune difficulté économique, sociale et morale du pays», Alexis Corbière a commenté : «Il dit ça et il a prévu de modifier le code du travail à coups d'ordonnances. C'est dire "je sais que la France est un baril de poudre mais j'ai prévu de gratter une allumette au-dessus".»

    «C'est irresponsable et ça, il le sait», a ajouté le porte-parole.

    «Je prends acte que c'est lui» qui a été élu, «ce serait absurde de le contester, mais il reste à faire beaucoup de choses», a-t-il encore dit.

    Concernant la cérémonie de célébration, le soir du 7 mai au Louvre, Aléxis Corbière l'a estimée «très monarchique comme symbole, ça manquait de côté populaire». C'est «un endroit très beau, il a voulu faire des images. Ce n'est pas ça que je vais lui reprocher», a encore estimé le porte-parole de Jean-Luc Mélenchon.

  • Nicolas Sarkozy, interrogé sur France 2, a félicité lundi Emmanuel Macron pour «cette belle élection» et a dit souhaiter «du fond du cœur le meilleur pour la France», même si pour le nouveau président, le plus «difficile commence».

    «Il y a d'abord à féliciter le président Macron pour cette belle élection et souhaiter du fond du cœur le meilleur pour la France. Quand on aime son pays, on ne peut que souhaiter le meilleur pour lui. Je sais d'expérience que maintenant le difficile commence», a déclaré Nicolas Sarkozy, interrogé par l'AFP en marge des commémorations du 8 mai 1945 à Paris auxquelles doit assister le président élu aux côtés de François Hollande.

  • Selon les résultats définitifs publiés par le ministère de l'Intérieur après dépouillement de 100% de bulletins, Emmanuel Macron a remporté l'élection présidentielle avec 66,1% des voix. Marine Le Pen atteint quant à elle  33,9% des suffrages.

    L'abstention s'est élevée à 25,44% des inscrits, en hausse par rapport au premier tour (22,23%).

  • François Bayrou, président du MoDem, a affirmé sur France Inter que le vote en faveur d'Emmanuel Macron n'est pas «un vote par défaut» mais un «vote d'adhésion». 

    «Moi j'étais au Louvre, il y avait des dizaines de milliers de personnes [...] et notamment des dizaines de milliers de jeunes, qui montraient à quel point ce n'était pas par défaut mais par adhésion», a expliqué François Bayrou, qui a rallié Emmanuel Macron mi-février. 

    «Bien sûr certains l'ont fait par adhésion pleine, d'autres l'ont fait en disant "c'est mieux que ce qui est en face"», a-t-il ensuite nuancé.  Il a par ailleurs précisé qu'il ne «connaissait pas» le nom du Premier ministre et «n'a jamais parlé de cette question» avec Emmanuel Macron. 

    Interrogé sur une réaction d'Alexis Corbière, porte-parole de Jean-Luc Mélenchon, qui a assuré le soir du 7 mai à la télévision que «ça va mal finir», François Bayrou y a vu des propos «d'amertume de fin campagne». 

    «On peut passer son temps à prétendre que ça va mal finir, que tout est catastrophique, je crois au contraire que ce qui a surgi hier c'est la volonté d'un pays de reprendre son destin en main», a affirmé le maire de Pau.

  • Emmanuel Macron se rendra à Berlin pour sa première visite à l'étranger, a indiqué la députée européenne Sylvie Goulard MoDem, qui soutient le président élu, sur CNews.

    Auparavant, «il est possible qu'il aille d'abord saluer les troupes françaises», a-t-elle ajouté sans plus de précisions.

    Le soir du 7 mai, le président élu et la chancelière allemande Angela Merkel avaient eu un échange téléphonique «très chaleureux» juste après l'annonce de la victoire du candidat d'En Marche! à la présidentielle, avait indiqué l'entourage d'Emmanuel Macron, qui prévoyait «une visite rapide à Berlin», selon la même source.

  • Emmanuel Macron a été élu le 7 mai avec 66,06% des voix, selon des résultats quasi définitifs portant sur 99,99% des inscrits, battant Marine Le Pen (33,94%). Le second tour a été marqué par une forte abstention (25,38%), un niveau jamais atteint depuis le scrutin présidentiel de 1969. Les blancs et nuls avoisinent les 9% des inscrits (soit plus de quatre millions d'électeurs), un record.

    Marine Le Pen, elle, s'est réjouie, malgré sa défaite, d'un «résultat historique et massif» pour un parti «devenu la première force d'opposition». Avec un score final supérieur à 10,5 millions de voix, elle dépasse largement son record du premier tour (7,7 millions de voix). Son père Jean-Marie Le Pen avait peu progressé face à Jacques Chirac entre les deux tours en 2002.

  • Emmanuel Macron, élu président de la République le 7 mai, démissionnera le 8 mai de la présidence d'En Marche!, le mouvement politique qu'il a créé en avril 2016, a annoncé son entourage à l'AFP.

    «Un conseil d'administration d'En Marche! se tiendra à l'heure du déjeuner. Emmanuel Macron y participera. Ce sera l'occasion pour lui de démissionner de la présidence du mouvement», a-t-on ajouté.

    Dans la matinée du 8 mai, le président élu sera présent à la cérémonie du 72e anniversaire de la victoire de 1945. «Il arrivera à 10h50 et participera à la cérémonie aux côtés du chef de l'Etat», a précisé son entourage.

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