«Je serai président jusqu'à la dernière seconde» : Emmanuel Macron écarte l’idée d’une démission

«Je serai président jusqu'à la dernière seconde» : Emmanuel Macron écarte l’idée d’une démission© Bandar Aljaloud Source: AP
Le président français Emmanuel Macron participant au Sommet One Water à Riyad, en Arabie saoudite, le mardi 3 décembre 2024 au Palais royal saoudien.
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Le président français a confié, depuis Riyad, au correspondant d'une chaîne privée qu’il écartait l’hypothèse d’une démission, et s’est déclaré convaincu que le RN ne voterait pas la motion de censure de la gauche contre le gouvernement Barnier. Les Insoumis et plusieurs personnalités publiques appellent toujours au départ du président.

«Je serai président jusqu’à la dernière seconde» a affirmé Emmanuel Macron dans des confidences rapportées par le journaliste de CNews Florian Tardif à Riyad le 3 décembre durant le déplacement présidentiel en Arabie Saoudite.

Le chef de l’État français a par ailleurs vivement critiqué l’hypothèse du vote de la motion de censure de la gauche par les députés du Rassemblement national. «Je ne crois pas au vote du RN de la motion de censure du NFP», a-t-il déclaré au journaliste, et d’ajouter : «je ne peux pas croire que le RN vote une motion dont les motivations insultent son programme et ses électeurs», un vote qui selon lui s'avérerait «d’un cynisme insoutenable !».

Des commentaires présidentiels qui interviennent alors que de plus en plus de voix au sein de la classe politique française réclament le départ du président.

«Renverser le pouvoir en place», «démission […] inéluctable», des oppositions très remontées

Au micro de RMC, ce 4 décembre, le président de la Commission des finances et membre de LFI Éric Coquerel a relié directement la motion de censure contre Michel Barnier à une volonté de voir partir Emmanuel Macron de l’Élysée. «Notre motion a pour but de renverser le pouvoir en place !» a-t-il déclaré. «Celui qui a choisi Michel Barnier et aujourd'hui qui se retrouve dans une telle situation, c'est M. Macron. Nous appelons à sa démission et à la tenue d'une élection présidentielle» a poursuivi le député de Seine-Saint-Denis.

«Le pouvoir concentré dans les mains d’un seul doit finir avec la démission de Macron et la fin de la Ve République» a de son côté affirmé sur le réseau social X le député LFI Antoine Léaument

De l’autre côté de l’échiquier politique, le 3 décembre, l’ancien eurodéputé et ancien candidat à l’élection présidentielle Philippe de Villiers a affirmé sur le réseau social X : «la démission d’Emmanuel Macron est inéluctable» et de lister dans une intervention sur CNews un ensemble de griefs qu’il fait au président français en matière de diplomatie et de souveraineté.

Philippe de Villiers cite par ailleurs l’ancien président de l’UMP (ancien nom des Républicains) Jean-François Copé, qui avait également affirmé que la démission du président était «inéluctable». Le député centriste Charles de Courson avait également estimé que le président devait quitter ses fonctions pour mettre fin au chaos politique. Le président des Patriotes, Florian Philippot, a quant à lui appelé à une manifestation le samedi 7 décembre pour la démission du président.

Quelques voix se sont cependant opposées à un tel scénario, à l’image du premier secrétaire du Parti Socialiste Olivier Faure qui a affirmé le 3 décembre sur BFM TV que «tenir une présidentielle anticipée, c’est prendre le risque que Marine Le Pen soit élue. Et même avec un président de gauche, nous n’aurions pas de majorité avant une nouvelle dissolution à l’été, sans moyens donc pour mener une politique de gauche».

Le président du Rassemblement national (RN) Jordan Bardella a également rejeté cette hypothèse, en affirmant le 2 décembre sur RTL «non je n’en appelle pas à la démission du président».

A la fin du mois de novembre, un sondage Elabe pour BFM TV donnait à 63% la part de Français favorables à la démission d’Emmanuel Macron en cas de censure du gouvernement.

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