La France va livrer trois Mirage 2000-5 à l'Ukraine
Selon les médias français, trois Mirage 2000-5 seront livrés à l'Ukraine, début 2025. Un chiffre qui n'avait jusqu'ici jamais été annoncé.
La France a décidé de livrer un premier lot de trois Mirage 2000-5 à l'Ukraine, rapportent ce 23 octobre les médias français. Un chiffre qui n'avait jusqu'ici jamais été annoncé par l'Élysée, ni par le ministère des Armées.
Ces appareils seront armés de missiles de croisière Scalp et de bombes AASM pour des missions de combat air-sol, selon les médias français citant des «sources bien informées».
Le 8 octobre dernier, le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, avait déclaré que les avions de combat Mirage 2000-5 promis à Kiev seraient livrés au cours du premier trimestre 2025, sans toutefois préciser leur nombre.
Le ministre avait alors précisé que les appareils seraient équipés «de nouveaux équipements» de «combat air-sol et de défense anti-guerre électronique» à la base de Cazaux, en Gironde, et que leur livraison se ferait début 2025 en attendant «la formation des pilotes et mécaniciens ukrainiens», a-t-il ajouté pour expliquer le timing de la livraison.
L’intention de céder ces appareils à l’Ukraine avait été annoncée le 6 juin dernier par Emmanuel Macron, à l’occasion des commémorations du 80e anniversaire du débarquement en Normandie. Macron n’avait pas non plus précisé le nombre d'appareils qui allaient être livrés.
Au lendemain de l’annonce par le président français de son intention de livrer à l’Ukraine des avions de combat, le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov avait qualifié ces déclarations d’«extrêmement provocatrices», estimant que celles-ci venaient accroître les tensions sur le continent sans «rien apporter de positif».
«Aucune violation de la frontière»
Le 17 février, deux chasseurs russes de type Su-27 avaient intercepté trois avions de l'armée française qui survolaient alors la mer Noire.
Dans un communiqué, le ministère russe de la Défense avait précisé que deux chasseurs russes étaient allés à la rencontre «d'un ravitailleur KC-135 et de deux chasseur Mirage-2000 français» détectés au-dessus des eaux internationales et «s'approchant» du territoire russe.
«Une fois que les appareils étrangers ont fait demi-tour et ne se dirigeaient plus vers les frontières de la Russie, les deux chasseurs russes sont retournés à leur base», avait précisé la Défense russe ajoutant que cette opération s'était déroulée en conformité avec les «règles internationales» et qu'aucune «violation de la frontière» russe n'avait été constatée.
Le 26 février, soit quelques jours après cet incident, Emmanuel Macron avait déclaré, qu'au nom d'une doctrine d’«ambiguïté stratégique», un envoi de troupes occidentales en Ukraine ne pouvait «être exclu», tout en reconnaissant qu'il n'existait pas de «consensus» parmi les alliés occidentaux de Kiev.
Du côté de la Russie, Vladimir Poutine avait averti le 13 mars que Moscou n'aurait pas de «lignes rouges» contre ceux qui n'en ont pas à son égard. «Ces États doivent comprendre les répercussions de ces déclarations provocatrices», avait souligné le président russe lors d’une interview à la télévision nationale, au cours de laquelle il avait pour la première fois réagi aux propos de son homologue français sur l'envoi de troupes occidentales en Ukraine.