RDC : la MONUSCO condamne «fermement» l’expansion territoriale du M23

RDC : la MONUSCO condamne «fermement» l’expansion territoriale du M23© MONUSCO
Des combattants du M23 en République démocratique du Congo (photo d'archives)
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Malgré plusieurs accords de cessez-le-feu, notamment celui de juillet 2024 dans le cadre du processus de Luanda, la rébellion du M23 en RDC poursuit sa progression et consolide son emprise sur les territoires conquis. Une situation qui alarme les autorités locales et la MONUSCO, mission onusienne de maintien de la paix.

L’envoyée spéciale de l’ONU en République démocratique du Congo (RDC) et cheffe de la Mission des Nations Unies dans ce pays (MONUSCO), Bintou Keita, a condamné le 7 janvier «avec la plus grande fermeté» l’expansion territoriale menée par les rebelles du M23 («mouvement du 23 mars») depuis le 2 janvier 2025 dans l’est du pays.

Le 4 janvier, le M23 a pris le contrôle de Masisi, une ville clé du Nord-Kivu, selon la MONUSCO. Cette offensive a causé la mort d'au moins sept civils et entraîné le déplacement de dizaines de milliers de personnes, exacerbant ainsi la crise humanitaire déjà sévère dans l'est de la RDC, regrette la Représentante spéciale de l’ONU, citée par un communiqué de la MONUSCO.

Le M23, qui selon le groupe d'experts des Nations unies, serait soutenu par «des forces extérieures d'un État voisin», a violé l'accord de cessez-le-feu signé le 30 juillet 2024 entre la RDC et le Rwanda, a rappelé la MONUSCO. Ce coup de force marque une nouvelle avancée du M23 dans un territoire déjà dévasté par trois décennies de guerre.

Lors d’une réunion du Conseil supérieur de la défense élargie le 8 janvier, le président Félix Tshisekedi a appelé les Congolais à faire confiance aux efforts du gouvernement pour faire face à l’expansion du M23. «Nos troupes ont repris l'initiative et, vous allez voir que dans les jours qui viennent, (…) les pans du territoire qui sont occupés par les forces d'agression seront tous récupérés un par un», a déclaré de son côté le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya.

L’Est de la RDC continue de s’enliser dans une crise sécuritaire et humanitaire majeure, exacerbée par l’offensive persistante des rebelles du M23, largement accusés d’être soutenus par le Rwanda. La région, riche en ressources naturelles, reste au cœur d’un conflit complexe mêlant ambitions territoriales, rivalités régionales et souffrances civiles.

Appel à soutenir le processus de paix de Luanda

La cheffe de la MONUSCO a insisté sur l'importance du respect de l’intégrité territoriale de la RDC, en réitérant l’engagement ferme de l’ONU à soutenir ce principe fondamental. «Cette escalade de violence, qui affecte cruellement les populations civiles, constitue un tournant tragique en ce début d'année 2025 et doit cesser immédiatement», a déclaré Bintou Keita.

«J'appelle toutes les parties à soutenir pleinement le processus de paix de Luanda en cours sous l'égide du président Joao Lourenço» de l’Angola, a déclaré la Représentante spéciale de l’ONU, appelant toutes les parties prenantes à œuvrer de manière constructive pour mettre fin aux violences et parvenir à une solution pacifique et durable au conflit dans la région.

Alors que l’armée de la RDC (FARDC) tente de contenir les rebelles, les efforts diplomatiques, tels que le processus de Luanda, peinent à produire des résultats concrets face à l'absence de coopération du Rwanda. Ce dernier, accusé de soutenir logistiquement et militairement le M23, a refusé de participer à une réunion tripartite le 15 décembre dernier, censée établir une feuille de route vers la paix.

Les autorités de la RDC accusent le Rwanda de soutenir le M23 en lui fournissant des armes et en déployant des troupes dans la province du Nord-Kivu. Kigali nie cela, affirmant ne prendre que des mesures défensives, et accuse à son tour Kinshasa de soutenir les militants des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).

La RDC est confrontée depuis plusieurs années à une guerre ravageuse provoquée par la rébellion du M23 actif au Nord-Kivu, dans l’est du pays. Le groupe armé a été créé en 2012 par des officiers entrés en rébellion contre le gouvernement central.

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