Russie : 11 000 personnes évacuées d’un district frontalier de l’Ukraine dans la région de Belgorod
Plus de 10 000 personnes ont quitté le district de Krasnoïaroujski, frontalier de l’Ukraine, a rapporté ce 13 août le gouverneur de la région de Belgorod, Viatcheslav Gladkov, sur fond d'incursion ukrainienne dans la région voisine de Koursk.
«Hier, les habitants du district de Krasnoïaroujski ont quitté leurs villages. En raison de la situation opérationnelle, plus de 11 000 personnes sont désormais parties dans des centres d'hébergement temporaires», a déclaré ce 13 août le gouverneur de la région russe de Belgorod, Viatcheslav Gladkov.
La veille, les autorités locales avaient annoncé l'évacuation des habitants en raison de l'activité des forces armées ukrainiennes de l’autre côté de la frontière. Environ 500 personnes sont restées sur le terrain, dont des employés de l'administration locale. Le soir, l'entrée dans la zone était fermée.
Dans la matinée du 6 août, des unités des forces armées ukrainiennes ont lancé une offensive dans la région voisine de Koursk, afin de s'emparer d'une partie du territoire du district Sudja.
Dans la région de Koursk aussi, l’évacuation des habitants contraints de quitter leur domicile se poursuit. Ils sont envoyés dans des centres d'hébergement temporaires dans d'autres régions. Ce 13 août, environ 200 habitants de la région de Koursk sont arrivés dans celle de Moscou.
28 localités sous contrôle ukrainien, Poutine ordonne l'expulsion de l'ennemi
«À ce jour, 121 000» personnes «sont parties ou ont été évacuées» de la région de Koursk, a déclaré le 12 août lors d'une réunion avec Vladimir Poutine le gouverneur par intérim de cette région, Alexeï Smirnov. En tout, 28 localités sont sous contrôle ukrainien, le sort d'environ 2 000 personnes restant pour l'heure inconnu, a-t-il aussi précisé, ajoutant que l’offensive ukrainienne s’étendait sur 12 kilomètres de profondeur et 40 kilomètres de large.
Vladimir Poutine a jugé lors de cette réunion que Kiev cherchait à améliorer ses positions pour des négociations à venir, mais aussi à «semer la discorde et de casser notre unité nationale, de frapper sur le plan intérieur». Le dirigeant russe a enjoint le ministère russe de la Défense à expulser l'ennemi du territoire.
Le chef d'état-major de l’armée russe Valéry Guérassimov a rapporté au président que les forces russes avaient stoppé l'avancé des forces ukrainiennes, assurant que l'opération dans la région de Koursk se terminerait par la défaite de l'ennemi et le rétablissement des frontières de l'État.
Le ministère russe de la Défense a déclaré le 11 août que les forces ukrainiennes avaient perdu environ 1 350 combattants (tués et blessés) et 29 chars depuis le début de leur tentative de percée.