Livraisons d’armes à Kiev : «Il devient difficile pour l’Occident d’ignorer la corruption généralisée», selon Nebenzia

Livraisons d’armes à Kiev : «Il devient difficile pour l’Occident d’ignorer la corruption généralisée», selon Nebenzia© Service de presse du Ministère russe des Affaires étrangères
Le Représentant permanent de la Fédération de Russie auprès de l'ONU Vassili Nebenzia, le 22 septembre 2022 (photo d'illustration).
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Lors d’une réunion du Conseil de sécurité ce 25 juillet, le représentant de la Russie à l’ONU s’en est pris au soutien apporté à Kiev par les chancelleries occidentales, soulignant la «corruption généralisée» qui règne en Ukraine. Il a également réagi aux déclarations selon lesquelles Kiev était prêt à «impliquer» la Russie dans les négociations.

«L'approvisionnement en armes du régime de Kiev se poursuit, malgré de graves problèmes et perturbations. Il devient difficile d'ignorer la corruption généralisée qui accompagne ces approvisionnements», a déclaré ce 25 juillet le représentant permanent de la Russie aux Nations unies Vassili Nebenzia, lors d'une réunion du Conseil de sécurité portant sur les livraisons d’armes à l’Ukraine.

Le diplomate russe a notamment renvoyé aux enquêtes ouvertes par le Pentagone sur certaines dérives repérées dans les approvisionnements prodigués à l’Ukraine par les États-Unis, estimant qu’elles ne seraient que la «partie émergée de l’iceberg».

«La guerre en cours avec la Russie a créé de nouvelles opportunités de corruption, avec plusieurs scandales récents au sein du secteur de la défense révélant le mauvais usage des ressources de guerre et des fonds destinés à l’achat d’armes», a notamment indiqué dans le dernier rapport trimestriel sur l’opération Atlantic Resolve, l’inspecteur général du Département de la Défense, Robert Storch, pointant du doigt une «corruption endémique» persistante malgré la poursuite des réformes.

Également pointé du doigt, l’adoption en première lecture par les députés ukrainiens, le 18 juillet, du projet de loi 11340, permettant sous certaines conditions à des individus accusés de corruption de passer un accord avec le procureur afin d’éviter une peine d'emprisonnement en reconnaissant leur culpabilité et en réglant une amende.

Guerre en Ukraine : les États-Unis s’en prennent à la Chine

Pour sa part, le représentant des États-Unis n’a rien voulu entendre aux accusations de son homologue russe, accusant la Russie d’«utiliser» le Conseil de sécurité «pour diffuser sa désinformation». Le diplomate américain a évoqué le «renforcement» du «soutien» de l’Iran et de la Chine – pointant du doigt le partenariat «sans limites» entre Pékin et Moscou - qui selon lui «contribue directement à la guerre de la Russie contre l’Ukraine». 

«Il suffit de regarder les attaques effrayantes de la Russie contre l’hôpital pour enfants de Kiev pour voir les conséquences du soutien apporté au complexe militaro-industriel russe» a-t-il notamment déclaré, accusant en outre Pékin et les importations «en provenance de Chine qui ont prolongé le cycle de vie des armes russes».

Des accusations qui font écho à celles tenues lors du sommet de l’OTAN de Washington à la mi-juillet, où dans une déclaration commune les membres du bloc militaire occidental ont accusé Pékin de «joue[r] désormais un rôle déterminant dans la guerre menée par la Russie contre l’Ukraine au travers de son partenariat dit "sans limites" et du large soutien qu’elle apporte à la base industrielle de défense russe»

Des accusations occidentales récurrentes qui agacent Pékin, qui n’a eu de cesse de les rejeter.

Paix en Ukraine : Kiev «ne recevra rien de mieux» que l'offre de Poutine, assure Nebenzia

Nebenzia est par ailleurs revenu sur les déclarations selon lesquelles l’Ukraine serait disposée à des négociations avec la Russie. Le diplomate russe a notamment enjoint ses partenaires du Conseil de sécurité à découvrir «de toute urgence» les détails de la «vision» de Volodymyr Zelensky. Celui-ci a en effet rappelé qu’il avait, durant son mandat présidentiel, pris un décret pour interdire toute négociation avec la Russie tant que Vladimir Poutine y serait au pouvoir.

Rappelant la déconvenue des accords de Minsk, Nebenzia a renvoyé aux conditions formulées par le président russe à la mi-juin, déclarant que la Russie était prête à entamer des négociations avec Kiev dès lors que cette dernière aurait procédé au «retrait complet de ses troupes des Républiques populaires de Donetsk (RPD) et de Lougansk (RPL), et des régions de Zaporojié et de Kherson». «L’Ukraine ne recevra rien de mieux que cette proposition», a asséné le représentant russe.

Le 24 juillet, le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba était en visite à Pékin, où il a rencontré son homologue chinois Wang Yi, la Chine ayant maintes fois plaidé pour une solution pacifique au conflit.

Selon la diplomatie chinoise, le ministre a indiqué durant leur entretien que l’Ukraine était «disposée et prête à mener un dialogue et des négociations avec la partie russe», ajoutant que les négociations devaient être «sensées et substantielles» pour parvenir à une «paix juste et durable». Pour sa part, la diplomatie ukrainienne a précisé que son ministre n'avait fait que «réitér[er] la position établie de l'Ukraine selon laquelle elle est prête à impliquer la partie russe dans le processus de négociation à un certain stade, lorsque la Russie sera prête à négocier de bonne foi».

Le Kremlin a, par la voix de son porte-parole, rappelé ce 25 juillet que la Russie était ouverte au dialogue, tout en soulignant la problématique juridique de la légitimité de Volodymyr Zelensky à engager la signature de l'Ukraine alors que son mandat s'est achevé fin avril, et que la position de Kiev manquait de clarté.

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