L'Éthiopie, nouveau membre du groupe des BRICS, participe à la première édition du Forum des BRICS sur le climat, y voyant une opportunité unique de renforcer ses partenariats et de s'engager activement dans la lutte contre le changement climatique.
À l'occasion de la première édition du Forum des BRICS sur le climat, qui a débuté ce 29 août à Moscou, RT s'est entretenu avec Dawit Ayele Haylemariam, associé gérant de Growth Capital Analytics.
RT : «Alors que l'Éthiopie rejoint le groupe des BRICS, quels sont les principaux domaines de coopération que vous considérez comme essentiels pour la croissance du pays ?»
Dawit Ayele Haylemariam : «Le groupe des BRICS se rassemble actuellement pour coopérer sur une variété de questions. En tant que nouveau membre, nous nous concentrons particulièrement sur la coopération en matière de développement économique. Cela signifie le partage de technologies, de connaissances et d'investissements entre les pays, surtout dans le contexte des pays en développement comme l'Éthiopie.
Les partenariats dans les industries manufacturières, les technologies vertes et l'énergie seront cruciaux. Certains pays membres ont déjà beaucoup progressé dans ces domaines et leurs contributions pourraient significativement renforcer notre croissance. Nous voyons de vastes opportunités dans le commerce, l'investissement et les partenariats dans ces domaines.»
RT : «Compte tenu de la nature mondiale du changement climatique, pensez-vous que la coopération au sein des BRICS est cruciale pour faire face à ce problème ?»
D. A. H. : «Absolument. La coopération est le seul moyen de lutter efficacement contre le changement climatique. Aucun pays ne peut résoudre ce problème seul. Même si un pays fait tout ce qui est en son pouvoir, cela ne suffira pas sans une action collective. Comprendre cela est essentiel, et l'engagement que j'ai vu de la part des représentants de différents pays aujourd'hui me donne de l'espoir.
Cependant, lutter contre le changement climatique nécessite plus que de l'engagement – il faut des ressources importantes. Les pays développés doivent tenir leurs engagements de financement pour les pays en développement. Cela a manqué par le passé, mais avec les pays des BRICS qui expriment leurs préoccupations de manière plus forte, je crois que nous verrons un changement significatif d'attitude et de performance dans les années à venir.»
Une organisation en plein essor
L’Éthiopie a rejoint les BRICS (acronyme de Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) en janvier 2024, ainsi que les Émirats arabes unis, l’Égypte et l’Iran, marquant une nouvelle étape dans l’évolution de cette organisation.
Leur adhésion au groupe, présidé cette année par la Russie, avait été annoncée par le président sud-africain Cyril Ramaphosa en août 2023, lors du 15e sommet des BRICS à Johannesbourg. Parmi les pays conviés, seule l’Argentine de Javier Milei avait annoncé fin décembre qu’elle n’intégrerait finalement pas les BRICS.
Les pays des BRICS regroupent 3,6 milliards d'habitants, soit 45% de la population mondiale. Sur le plan économique, fin 2023, les cinq pays que comptait alors le groupe affichaient un PIB de 58 900 milliards de dollars (33,5% du PIB mondial), tandis que ceux du G7 pesaient 5 000 milliards de moins.