Julian Assange, exemple emblématique de lanceur d’alerte, est devenu le symbole de la liberté d’expression. En quoi a consisté son action ? Suffit-il à un État de classer secret défense ses crimes de guerre pour continuer à se parer de vertus sans jamais rendre de comptes ?
Pour explorer ce sujet, Xavier Moreau reçoit Slobodan Despot, auteur et directeur de la revue numérique Antipresse.
La vie du fondateur de la plateforme WikiLeaks est riche en péripéties. L’affaire Assange a connu de multiples rebondissements depuis qu’il s’était réfugié à l’ambassade d’Équateur à Londres. Engagé dans un bras de fer juridique depuis qu’il en a été expulsé en 2019, ce citoyen australien risque toujours l’extradition vers les États-Unis. Il pourrait y encourir une lourde peine de prison pour 18 chefs d’accusation, dont celui d’espionnage. Pour autant, il demeure que Julian Assange n’a été que le publicateur d’informations dérangeantes sur les abus des administrations américaines, ce qui fait partie intégrante de l’exercice de la liberté de la presse.