L'Union européenne favorable à une intégration de l'Ukraine, selon von der Leyen
Dans un contexte marqué par l'intervention militaire russe en Ukraine, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a exprimé au nom de l'UE un avis favorable à l'entrée de Kiev au sein de celle-ci.
Le 27 février, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a déclaré que l'Union européenne (UE) souhaitait que l'Ukraine devienne l'un de ses Etats membres, alors que l'opération russe dans ce pays d'Europe de l'Est est en cours. Elle n'a toutefois pas précisé de calendrier concernant cette éventuelle adhésion.
Ils font partie de nous. Ils sont l'un d'entre nous et nous voulons qu'ils nous rejoignent [au sein de l'UE].
L'ex-ministre fédérale allemande de la Défense s'est exprimée en ces termes, dans une interview à Euronews : «Nous avons un processus avec l'Ukraine qui consiste, par exemple, à intégrer le marché ukrainien dans le marché unique que nous avons. Nous avons une coopération très étroite sur le réseau énergétique, par exemple, autant de sujets sur lesquels nous travaillons en étroite collaboration et, en fait, au fil du temps. Ils font partie de nous. Ils sont l'un d'entre nous et nous voulons qu'ils nous rejoignent [au sein de l'UE].»
L'Ukraine cherche depuis de nombreuses années à rejoindre l'UE, mais Bruxelles a jusqu'alors montré certaines réticences et a exhorté Kiev à mener au préalable certaines réformes visant par exemple à maîtriser la corruption.
Le 26 février, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a demandé à l'UE de prendre une décision «urgente» concernant l'adhésion de son pays. Un appel qui a reçu le soutien immédiat de la Pologne et de la Lituanie, qui avaient signé le 23 février une déclaration commune affirmant que Kiev devait recevoir le statut de candidat à l'adhésion à l'UE.
Le 27 janvier, le chef de la diplomatie de l'UE Josep Borrell a annoncé que l'Union allait débloquer 450 millions d'euros pour fournir des armes à l'Ukraine, ainsi que 50 millions d'euros pour des «équipements de protection» et du carburant.
L'opération militaire russe en cours vise, selon le président russe Vladimir Poutine, à défendre les Républiques populaires autoproclamées de Donetsk et de Lougansk, dont il a reconnu l'indépendance, et à «démilitariser» et «dénazifier» l’Ukraine. Elle suscite la condamnation des Occidentaux, qui la dénoncent comme un guerre d'invasion et ont pris de nouvelles sanctions économiques contre la Russie.