Pakistan : heurts entre la police et des manifestants exigeant l'expulsion d'un diplomate français
- Avec AFP
Des milliers de personnes ont manifesté à Lahore pour protester contre l'arrestation de Saad Rizvi, un responsable islamiste qui avait exigé l'expulsion de l'ambassadeur de France après la republication des caricatures du prophète Mahomet.
La police pakistanaise a utilisé du gaz lacrymogène et des canons à eau le 12 avril à Lahore, dans l'est du Pakistan pour disperser des milliers de partisans d'un parti islamiste radical après l'arrestation de son chef, Saad Rizvi, qui avait appelé à l'expulsion de l'ambassadeur de France.
#Watch After arrest of #SaadRizvi Tehreek-e-Labbaik Pakistan started protest in #Lahore#TLP Chief #SaadRizvi had issued warning to govt to cut all diplomatic relation with #France expel its ambassador & boycott products as per Govt agreement with #KhadimHussainRizvi#TLP founder https://t.co/y97Muf7fmPpic.twitter.com/gOIR92PC1S
— Ghulam Abbas Shah (@ghulamabbasshah) April 12, 2021
Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, le chef adjoint du TLP (Tehreek-e-Labbaik Pakistan), Syed Zaheer-ul-Hasan Shah, a déclaré que l'arrestation de Saad Rizvi signifiait que le gouvernement avait violé un accord en vue d'expulser le diplomate français.
Saad Rizvi est le fils de Khadim Hussain Rizvi, l'ancien dirigeant du TLP, mort en novembre. Il a été pour une large part derrière les manifestations, souvent houleuses, qui ont agité le Pakistan à l'automne après la republication des caricatures du prophète Mahomet par l'hebdomadaire satirique français Charlie Hebdo.
Le TLP avait également mobilisé des milliers de manifestants pour protester contre des déclarations du président français Emmanuel Macron, qui avait défendu le droit à la caricature au nom de la liberté d'expression, au cours de l'hommage rendu à Samuel Paty, l'enseignant décapité le 16 octobre après avoir montré des dessins satiriques à sa classe.
Les partisans du TLP avaient paralysé l'an dernier la capitale pendant trois jours avec une série de rassemblements, protestant contre la position de la France dans le dossier des caricatures.