Sanctions israéliennes sur la pêche : «Gaza est un camp de concentration à ciel ouvert»
Pour RT France, Claude El Khal, journaliste spécialiste du Proche-Orient, commente la décision d’Israël de réduire la zone de pêche à Gaza en représailles aux affrontements qui ont eu lieu à la frontière israélo-palestinienne.
Le ministre israélien de la Défense Avigdor Lieberman a ordonné le 6 octobre la réduction de la zone de pêche de Gaza, en réponse aux récents affrontements le long de la barrière de séparation avec Israël durant lesquels trois Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens, et 376 autres blessés, dont 126 par balles, selon le ministère de la Santé à Gaza. La zone de pêche accessible aux Palestiniens de Gaza sera réduite à 11 km, contre 16,5 km actuellement, a précisé un communiqué du bureau du ministre, sans préciser à partir de quand cette réduction serait effective.
Le contrôle de l'étendue des zones de pêche de la bande de Gaza fait partie du blocus économique imposé par Israël à l'enclave palestinienne depuis plus d'une décennie, en violation des accords d'Oslo. Pour commenter cette nouvelle sanction israélienne à l'encontre du peuple palestinien, le journaliste Claude El Khal a répondu aux questions de RT France en duplex depuis Beyrouth. Selon lui, cette décision «va rendre la vie des Gazaouis encore plus difficile». Une vie quotidienne qui s'apparente déjà à «un cauchemar» et à «un camp de concentration à ciel ouvert», selon le journaliste.
Pour Claude El Khal, «tant que cette logique de la punition restera en vigueur dans la politique du gouvernement israélien, les choses ne vont pas s'arranger». Selon le journaliste basé à Beyrouth, les deux parties doivent entamer des pourparlers pour «une solution équitable et juste pour les Palestiniens comme pour les Israéliens».
Infirmière tuée d'une balle dans la poitrine à #Gaza : les Palestiniens 🇵🇸 dénoncent un «crime de guerre»
— RT France (@RTenfrancais) June 2, 2018
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Cela étant, pour le journaliste, «l'opinion publique internationale se range du côté des Palestiniens». Il y a selon lui une guerre des images entre Israël et les Palestiniens qu'Israël est en train de perdre.
Au moins 198 Palestiniens ont été tués et un soldat israélien est mort depuis le début de la mobilisation de la Marche du retour, le 30 mars, contre le blocus israélien. Les manifestants réclament aussi le droit au retour des Palestiniens sur les terres dont ils ont été chassés ou qu'ils ont fuies à la création d'Israël en 1948.