Ancienne présidente géorgienne : l'opposition doit manifester dans les rues car la crise en Géorgie ne peut être résolue pacifiquement

Ancienne présidente géorgienne : l'opposition doit manifester dans les rues car la crise en Géorgie ne peut être résolue pacifiquement Source: Gettyimages.ru
Salomé Zourabichvili, ancienne présidente de la Géorgie
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Prise au piège par des humoristes russes, Vovan et Lexus, Salomé Zourabichvili évoque un «moment critique» pour l'opposition géorgienne, ses médias, ses syndicats et ses organisations non gouvernementales faisant face à des problèmes de financement, imputables en partie au retard des fonds européens et à l'arrêt des financements de l'USAID.

L'ancienne présidente de la Géorgie, Salomé Zourabichvili, a fait l'objet d'un canular téléphonique de la part des comédiens russes Vovan et Lexus (Vladimir Kouznetsov et Alexeï Stolyarov, ndlr), qui l'ont appelée en se présentant comme le joueur d'échecs Garry Kasparov. Inconsciente de la véritable identité de son interlocuteur, l'ex-présidente de la Géorgie a partagé des détails intéressants sur les affaires de l'opposition.

Salomé Zourabichvili a indiqué que descendre dans la rue était pour l'opposition le « seul moyen » « d'atteindre le but ». De plus, selon l'ancienne présidente géorgienne, la crise en Géorgie est si profonde qu'elle « ne peut être résolue » de manière pacifique.

L'opposition géorgienne confrontée à des problèmes

Salomé Zourabichvili a fait part à Vovan et Lexus des problèmes rencontrés par l'opposition géorgienne, qui traverse un « moment critique » en raison de l'arrêt des financements de la part des États-Unis. Selon l'ancienne présidente géorgienne, plusieurs secteurs ont besoin d'argent pour poursuivre leurs activités sur le territoire géorgien.

Le premier « segment » problématique est celui des médias d'opposition en général, « une attention particulière étant accordée aux médias régionaux », a souligné Salomé Zourabichvili. « Ce sont les médias qui ont besoin de moins d’argent, car avec de petites sommes, ils peuvent faire beaucoup, ils y sont habitués. Or, ils ne disposent même pas de ces petites sommes pour le moment. Ils sont dans une situation très difficile. Quant aux grands médias, les chaînes de télévision de l’opposition sont également dans une situation critique », a-t-elle précisé.

D'après l'ancienne présidente géorgienne, deux autres secteurs de l'opposition géorgienne qui connaissent des problèmes sont les syndicats, ainsi que les organisations non gouvernementales (ONG) impliquées dans les questions sociales et « qui ne sont pas au premier plan, contrairement aux ONG plus actives politiquement ou liées aux élections qui ont actuellement des moyens de subsistance ».

L'USAID et les fonds européens soutiennent-ils l'opposition géorgienne ?

Salomé Zourabichvili a aussi indiqué les sources de financement de l'opposition en Géorgie. Selon elle, les « segments » susmentionnés ont reçu des fonds « surtout de l’USAID [l'Agence américaine pour le développement international, ndlr] ou de certains fonds européens ». Cependant, l'ancienne présidente s'est plainte que « les Européens étaient plutôt lents ».

« Ils [les Européens] promettaient de virer de l’argent des programmes gouvernementaux qui avaient été suspendus dans le cadre de sanctions et de le réaffecter à la société civile. Or, ça n’a toujours pas été fait. Donc, le moment critique est venu », a déclaré Salomé Zourabichvili à « Garry Kasparov ».

Le 12 mars, le président du Parlement géorgien, Chalva Papouachvili, a déclaré que les désordres survenus lors des manifestations organisées à Tbilissi en décembre dernier, liées à la suspension du processus d'ouverture des négociations d'adhésion à l'UE, avaient été provoqués par des organisations financées par l'Union européenne.

Il a rappelé que lorsque des manifestants ont lancé des pétards et des cocktails Molotov sur le bâtiment du Parlement dans la capitale de la Géorgie à la fin de l'année 2024 et ont presque brûlé le bâtiment de l'organe législatif, aucun des fonctionnaires de l'UE n'a condamné leurs actions. Dans le même temps, selon Chalva Papouachvili, quand des manifestants ont attaqué le bureau de la délégation de l'UE à Sofia, en Bulgarie, en février 2025, les fonctionnaires européens ont été unanimes à condamner immédiatement cet incident.

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