L'administration américaine condamne les massacres en Syrie

Marco Rubio, chef de la diplomatie américaine, a condamné les massacres des «terroristes islamistes radicaux, notamment les djihadistes étrangers» en Syrie. Washington soutient les minorités syriennes chrétiennes, alaouites, druzes et kurdes. Israël a de son côté reproché l'aveuglement de l'Europe sur les nouveaux dirigeants de Damas.
«Les États-Unis condamnent les terroristes islamistes radicaux, notamment les djihadistes étrangers, qui ont assassiné des personnes dans l’ouest de la Syrie ces derniers jours», a lancé sur la plateforme X Marco Rubio, secrétaire d'État des États-Unis.
«Les États-Unis se tiennent aux côtés des minorités religieuses et ethniques de Syrie, notamment des communautés chrétienne, druze, alaouite et kurde, et présentent leurs condoléances aux victimes et à leurs familles», a-t-il ajouté avant de préciser que «les autorités intérimaires syriennes doivent demander des comptes aux auteurs de ces massacres contre les communautés minoritaires du pays».
Israël pointe du doigt la myopie des Européens
De son côté, dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères français «appelle les autorités syriennes intérimaires à s'assurer que des enquêtes indépendantes puissent faire toute la lumière sur ces crimes et que leurs perpétrateurs soient condamnés». Le service diplomatique de l’UE a également réagi en déclarant que Bruxelles «condamne fermement les récentes attaques, apparemment menées par des éléments pro-Assad, contre les forces du gouvernement intérimaire dans les zones côtières de la Syrie, ainsi que toute violence contre les civils», sans évoquer les tueries contre les minorités alaouites sur la côte méditerranéenne .
De son côté, l'État hébreu a commenté les évènements en Syrie par l'intermédiaire de son chef de la diplomatie. Gideon Saar a exhorté l'Europe, dans une interview publiée dimanche, à «cesser d'accorder une légitimité» au pouvoir de transition syrien après des violences qui, selon une ONG, ont tué de centaines de civils. «L'Europe ne doit pas fermer les yeux sur la réalité», a déclaré le ministre israélien des Affaires étrangères. «Elle doit se réveiller. Elle doit cesser d'accorder une légitimité à un régime dont les premières actions - sans surprise compte tenu de son passé terroriste bien connu - sont ces atrocités», a-t-il dit.
Pour l'État hébreu, «la communauté internationale en général, et l'Europe en particulier, ont afflué à Damas ces derniers mois pour serrer la main» du dirigeant syrien Ahmad el-Chareh. «Cependant, (Chareh) et ses hommes étaient des djihadistes et le restent, même s'ils portent aujourd'hui des costumes», a-t-il affirmé. «Ce week-end, les masques sont tombés, car les hommes de Chareh ont massacré sans pitié leur propre peuple», a-t-il ajouté.