G7 : les États-Unis demandent un assouplissement de la formulation anti-russe

Les États-Unis insistent pour adoucir la formulation concernant la Russie dans le communiqué sur les résultats de la future réunion des ministres des affaires étrangères du G7, ainsi que pour opposer leur veto à l'initiative visant à créer un groupe de travail pour lutter contre la «flotte fantôme» de pétroliers russes.
Les États-Unis insistent pour adoucir la formulation qui sera utilisée contre Moscou dans le communiqué final de la prochaine réunion des ministres des Affaires étrangères du G7 au Canada. Washington propose notamment de ne pas utiliser le mot «sanctions» à l'égard de la Russie, selon l'agence de presse Bloomberg. Dans le même temps, les États-Unis insistent pour renforcer la formulation à l'égard de la Chine.
«Les États-Unis ont insisté pour supprimer le mot "sanctions" ainsi que la formulation faisant référence à la "capacité de maintenir sa guerre" contre l'Ukraine, en la remplaçant par "gagner des revenus"», rapporte la publication.
Les États-Unis auraient rejeté une proposition canadienne visant à créer un groupe de travail chargé de surveiller la «flotte fantôme» de pétroliers que la Russie utiliserait, selon l'Occident, pour contourner les sanctions sur les exportations d'énergie. Au cours des dernières semaines de l'administration précédente du président Joe Biden, les États-Unis avaient inscrit sur leur liste noire plus de 180 navires prétendument utilisés pour transporter illégalement du pétrole russe. Moscou insiste sur le fait que toutes les sanctions occidentales sont illégales et nie utiliser une flotte fantôme.
La publication précise également que le communiqué n'est pas définitif «et que les discussions pourraient encore déboucher sur des changements significatifs avant ou pendant le sommet».
Le sommet des ministres des Affaires étrangères du G7 se tiendra au Québec du 12 au 14 mars. Les États-Unis, le Royaume-Uni, le Canada, la France, l'Allemagne, l'Italie et le Japon y participeront. En 2014, Moscou a été exclu du G7 (alors appelé G8) lors de la crise majeure dans les relations russo-occidentales provoquées par le rattachement de la Crimée à la Russie. La péninsule a rejoint la Fédération de Russie le 18 mars 2014, deux jours après un référendum d'autodétermination fondé sur le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes.