L'armée israélienne continue ses frappes au Liban et affirme avoir tué un membre du Hezbollah

L'aviation israélienne continue de mener des raids au Sud-Liban. Le 8 mars, une frappe a tué une personne, Tsahal ayant indiqué que la cible était «un saboteur du Hezbollah impliqué dans la reconstruction d’une infrastructure dédiée à la direction des activités terroristes».
Un drone israélien a mené une frappe ciblée le 8 mars contre un véhicule circulant entre Saouané et Khirbet Selm, dans le caza de Bint Jbeil, au Liban-Sud, faisant un mort et un blessé, selon les informations rapportées par le ministère de la Santé.
Peu après l’attaque, l'armée israélienne a revendiqué l'opération, affirmant avoir frappé un combattant du Hezbollah. Selon son communiqué, la cible était «un saboteur du Hezbollah impliqué dans la reconstruction d’une infrastructure dédiée à la direction des activités terroristes» du parti dans la région. D’après L'Orient-Le Jour, la personne tuée a été identifiée comme Ali Hassan Chahla, originaire de Markaba.
Défi majeur pour le gouvernement libanais
Cette frappe est intervenue après une série de bombardements israéliens sur plusieurs localités du Liban-Sud dans la nuit du 7 au 8 mars. Il s’agit du plus grand nombre de frappes effectuées simultanément par l'armée israélienne depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu le 27 novembre. À ce stade, aucune source n’a signalé de victimes, ni morts ni blessés, selon notre correspondant sur place.
Le 8 mars, le député sunnite de Beyrouth, Ibrahim Mneimné, a vivement dénoncé ces attaques israéliennes répétées et a exhorté le gouvernement à réagir fermement pour contraindre Israël à respecter l’accord de cessez-le-feu. Ces frappes «entravent les efforts du gouvernement et de l'armée libanaise pour appliquer la résolution 1701 et exposent le Liban à de graves défis», a-t-il averti. Il a ainsi appelé les autorités à «prendre des mesures immédiates et à exercer une pression sur la Commission de surveillance afin qu’elle joue pleinement son rôle et impose à Israël de respecter ses engagements dans le cadre de l'accord de cessez-le-feu».
Ce cessez-le-feu, en vigueur depuis le 27 novembre 2024, avait pour objectif de mettre fin au conflit entre Israël et le Hezbollah, qui avait éclaté le 8 octobre 2023 et s’était intensifié en septembre dernier. L’accord prévoyait un retrait progressif des forces israéliennes des villages occupés au Liban-Sud, permettant ainsi à l'armée libanaise de se redéployer dans ces zones anciennement contrôlées par le Hezbollah. Toutefois, malgré la fin de la période transitoire le 18 février, l'armée israélienne a maintenu sa présence sur cinq positions qu’elle considère comme stratégiques au Liban-Sud et poursuit presque quotidiennement des opérations visant des membres présumés du Hezbollah.