La France s'oppose à l'utilisation des avoirs russes gelés

La France ne souhaite pas que les avoirs russes gelés soient utilisés pour financer les dépenses militaires européennes. Une telle mesure est «contraire aux accords internationaux auxquels la France et l'Europe ont souscrit», a déclaré le ministre de l'Économie Eric Lombard le 4 mars.
Eric Lombard, ministre de l'Économie, des Finances, de l'Industrie et de la Souveraineté numérique, a déclaré à Franceinfo le 4 mars que la France devrait faire plus pour augmenter son budget de défense, mais pas en recourant à l'utilisation d'actifs russes gelés.
«Ces avoirs ne peuvent pas être capturés parce que ce serait un acte contraire aux accord internationaux», a-t-il déclaré.
Utilisation des avoirs russes gelés : “Ces avoirs ne peuvent pas être capturés parce que ce serait un acte contraire aux accord internationaux”, indique Éric Lombard, ministre de l'Économie pic.twitter.com/wRpXARWJXE
— franceinfo (@franceinfo) March 4, 2025
Depuis l'escalade du conflit en Ukraine, l'Union européenne a gelé un peu moins de 300 milliards de dollars d'actifs russes. Sur ces fonds, environ 213 milliards de dollars sont détenus par Euroclear à Bruxelles. Si certains pays, comme la Pologne et les États baltes, sont favorables au transfert de ces fonds vers l'Ukraine, plusieurs États membres s'y opposent fermement.
Néanmoins, le 1er mars, à la suite d'une altercation entre Trump et Zelensky à la Maison Blanche, l'Ukraine et le Royaume-Uni ont signé un accord de prêt de 2,26 milliards de livres sterling (3,2 milliards de dollars). Le prêt, d'une durée de 30 ans, sera négocié et remboursé à partir des bénéfices des actifs russes gelés et servira à «financer l'achat d'équipements de défense conformément aux besoins de la partie ukrainienne».