Nucléaire : l'Iran «prêt à négocier» avec l'AIEA, mais pas «sous pression et intimidation»

Nucléaire : l'Iran «prêt à négocier» avec l'AIEA, mais pas «sous pression et intimidation»© IRNA
Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, et le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, le 14 novembre 2024 à Téhéran
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Téhéran se dit disposé à négocier un accord nucléaire «sans pression, ni intimidation», alors que l’AIEA juge indispensables des «résultats» avec l'Iran pour éviter «la guerre».

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, et le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, se sont rencontrés à Téhéran ce 14 novembre pour «échanger leurs points de vue sur le programme nucléaire iranien», rapporte l’agence de presse d’État iranienne IRNA.

Lors d’une conférence de presse conjointe à l’issue de cet échange, le chef de la diplomatie iranienne, cité par IRNA, a déclaré que Téhéran était disposé à s'engager dans des négociations nucléaires «conformément aux accords antérieurs», soulignant toutefois que son pays n’est pas prêt à négocier «sous pression et intimidation».

De son côté, le patron de l’AIEA, cité par la presse occidentale, a jugé indispensable d’obtenir des «résultats concrets, tangibles et visibles» avec l'Iran pour éviter «des conflits et, en fin de compte, la guerre». «Les installations nucléaires de l'Iran ne doivent pas être attaquées», a notamment mis en garde Rafael Grossi.

Le directeur de l’AIEA a estimé que sa visite à Téhéran était «importante dans le contexte actuel complexe», alors que le chef de la diplomatie iranienne a qualifié ses entretiens avec Grossi de «constructifs».

La balle dans le camp occidental

Abbas Araghtchi, qui a été le négociateur en chef de l'Iran dans les discussions qui ont conduit à un accord nucléaire de 2015 avec les puissances occidentales, a déclaré que son pays «n'avait jamais quitté la table des négociations sur son programme nucléaire pacifique», signalant la volonté de Téhéran de s'engager dans des discussions visant à «résoudre les questions en suspens».

«La balle est dans le camp de l’UE/E3», a écrit Araghtchi sur X à l’issue de son entretien avec Grossi, faisant notamment référence au Royaume-Uni, à l’Allemagne et à la France.

La visite du chef de l'AIEA à Téhéran intervient quelques semaines avant l'entrée en fonction du président élu des États-Unis, Donald Trump, en janvier. Durant le précédent mandat de Trump, les États-Unis s'étaient retirés unilatéralement de l'accord de 2015 qui avait vu l'Iran réduire son programme nucléaire en échange d'une levée des sanctions internationales contre son économie.

Le chef de l'AIEA devrait également rencontrer le président Massoud Pezechkian, qui avait déclaré en septembre dernier à l'Assemblée générale de l'ONU qu'il souhaitait ouvrir un chapitre «constructif» dans les relations internationales de son pays et qu'il était «prêt à s'engager» avec l'Occident sur le programme nucléaire iranien.

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