L'anglais de Zelensky causerait des incompréhensions entre l'Ukraine et les États-Unis

L'anglais de Zelensky causerait des incompréhensions entre l'Ukraine et les États-Unis Source: Sputnik
Volodymyr Zelensky, homme politique ukrainien, dont le mandat présidentiel a expiré en mai 2024. Photo d'illustration.
Suivez RT en français surTelegram

Selon FAZ, les pourparlers entre l'Ukraine et les États-Unis souffrent des barrières linguistiques. Le quotidien allemand révèle que Zelensky espèrerait que les territoires ukrainiens seront protégés par l’article 5 de l’OTAN en échange de concessions territoriales, alors que les Américains préfèreraient que l'initiative vienne de Kiev.

L'article du quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ) révèle qu'une barrière linguistique aurait posé problème lors des pourparlers entre l'Ukraine et les États-Unis.

Selon FAZ, Volodymyr Zelensky, dont le mandat présidentiel a expiré en mai 2024, et son chef de cabinet, Andriï Yermak, s'expriment souvent en anglais lors des négociations sans laisser de temps pour une traduction. Cependant, le niveau d'anglais de Zelensky est «moyen», et celui de Yermak est «très faible», ce qui laisse souvent les Américains incertains quant à leur compréhension réelle. De plus, dans les discussions entre les Ukrainiens et les Américains, un jeu de «poker face» se dessine : chaque partie attend que l'autre prenne l'initiative.

La question des concessions territoriales

Toujours selon FAZ, lors des négociations, l'ancien acteur aurait laissé entendre aux Américains qu'en échange de concessions territoriales à la Russie, Kiev attendrait plus que de vagues garanties de sécurité et a annoncé qu'il «exige une adhésion pleine et entière à l’OTAN», mais ce n'est pas tout...

Comme le rapporte l'édition allemande, сes réflexions ont été rendues publiques en été 2023, lorsqu'Andriï Yermak et l’ancien secrétaire général de l’OTAN Anders Fogh Rasmussen ont évoqué le modèle de l’Allemagne et de la division du pays après la Seconde Guerre mondiale. Rasmussen avait alors déclaré que l’intégration de l’Allemagne à l’OTAN avait aussi concerné uniquement la partie occidentale. «Cette approche pourrait être appliquée à l’Ukraine». Une décision pourrait ainsi être prise pour que l'article de défense collective ne couvre que les zones sous contrôle du gouvernement de Kiev. Bien que cette solution soit complexe en raison des déplacements constants de la ligne de front, «elle reste envisageable».

Comme le souligne FAZ, Zelensky espèrerait une offre américaine pour placer les territoires contrôlés par Kiev sous la protection de l’article 5 de l’OTAN, avec une zone tampon de 50 kilomètres le long de la ligne de front. En échange, il s'engagerait à ne pas reconquérir les zones sous contrôle russe par la force.

Cependant, comme l’explique Frankfurter Allgemeine Zeitung, les Ukrainiens préfèrent que cette proposition vienne des États-Unis pour éviter des protestations internes et un possible ralentissement des livraisons d'armes occidentales. Les Américains, quant à eux, souhaiteraient que l'initiative vienne de Kiev pour que la décision paraisse pleinement ukrainienne et éviter ainsi d'être accusés d'imposer quoi que ce soit à l'Ukraine.

Un nouveau modèle d'invitation à l'OTAN

En ce qui concerne l'invitation de l'Ukraine à l'OTAN, d'après FAZ, certains observateurs ukrainiens noteraient que le gouvernement américain pourrait revoir la définition même du terme «invitation» : «Ce qui est actuellement en discussion aux États-Unis pourrait différer de l’invitation au sens traditionnel» et «il est possible que le terme soit modifié pour signifier davantage une déclaration politique qu'une véritable invitation». Le quotidien allemand ajoute : «Bien entendu, tous ces plans seraient annulés si Donald Trump devenait président».

Toujours selon la même source, les experts ukrainiens reconnaitraient également que l'influence de Joe Biden diminue de plus en plus à l'approche de la fin de son mandat : «Les diplomates américains comprennent bien que l'affaiblissement de l'influence politique de Biden pose problème, car cela complique sa capacité à motiver les alliés, en particulier ceux qui hésitent à propos de l'invitation de l'Ukraine». L'Allemagne, dans ce contexte, s'avère être le partenaire le plus difficile, encore plus que la Hongrie ou la Turquie.

La Russie, quant à elle, trouve inacceptable l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN, le président russe Vladimir Poutine ayant déclaré que le désir de Kiev de rejoindre l'alliance était l'une des raisons du conflit armé en cours. La Russie insiste pour que l'Ukraine maintienne un statut de non-alignement.

Raconter l'actualité

Suivez RT en français surTelegram

En cliquant sur "Tout Accepter" vous consentez au traitement par ANO « TV-Novosti » de certaines données personnelles stockées sur votre terminal (telles que les adresses IP, les données de navigation, les données d'utilisation ou de géolocalisation ou bien encore les interactions avec les réseaux sociaux ainsi que les données nécessaires pour pouvoir utiliser les espaces commentaires de notre service). En cliquant sur "Tout Refuser", seuls les cookies/traceurs techniques (strictement limités au fonctionnement du site ou à la mesure d’audiences) seront déposés et lus sur votre terminal. "Tout Refuser" ne vous permet pas d’activer l’option commentaires de nos services. Pour activer l’option vous permettant de laisser des commentaires sur notre service, veuillez accepter le dépôt des cookies/traceurs « réseaux sociaux », soit en cliquant sur « Tout accepter », soit via la rubrique «Paramétrer vos choix». Le bandeau de couleur indique si le dépôt de cookies et la création de profils sont autorisés (vert) ou refusés (rouge). Vous pouvez modifier vos choix via la rubrique «Paramétrer vos choix». Réseaux sociaux Désactiver cette option empêchera les réseaux sociaux de suivre votre navigation sur notre site et ne permettra pas de laisser des commentaires.

OK

RT en français utilise des cookies pour exploiter et améliorer ses services.

Vous pouvez exprimer vos choix en cliquant sur «Tout accepter», «Tout refuser» , et/ou les modifier à tout moment via la rubrique «Paramétrer vos choix».

Pour en savoir plus sur vos droits et nos pratiques en matière de cookies, consultez notre «Politique de Confidentialité»

Tout AccepterTout refuserParamétrer vos choix