L’aviation israélienne bombarde les quartiers du parti Amal, principal allié libanais du Hezbollah
Outre les infrastructures du Hezbollah, l'aviation israélienne a ciblé des quartiers considérés comme des fiefs du parti Amal, principal allié libanais du mouvement chiite. Le chef de cette organisation est également dans le viseur des sanctions américaines. Des élus républicains souhaitent imposer des mesures coercitives à Nabih Berry.
L’émissaire américain Amos Hochstein à peine parti du Liban le 21 octobre, Israël a fait pleuvoir un déluge de feu près de Beyrouth. Dans la nuit du 21 au 22 octobre, plusieurs frappes ont été menées contre la banlieue sud de la capitale libanaise.
Si ces raids se font quasi quotidiens depuis le 23 septembre, ceux-ci étaient particuliers. Pour la première fois, l’armée israélienne s’est acharnée sur Ouzaï et Jnah, deux quartiers populaires souvent associés non au Hezbollah, mais plutôt à son allié chiite, le mouvement Amal du président du Parlement Nabih Berri.
L’hôpital al-Sahel, dirigé par le député d’Amal Fadi Alamé et considéré comme affilié au mouvement, a lui aussi été menacé par les Israéliens, qui accusent le Hezbollah d’y cacher de l’argent dans ses sous-sols, ce que l’hôpital nie fermement.
Bientôt des sanctions américaines contre Nabih Berri ?
Au même moment, une lettre signée par deux membres de la Chambre des représentants américaine et appelant à des sanctions contre le chef du législatif a commencé à circuler sur la Toile.
En effet, les membres du Congrès Darin LaHood et Darrell Issa, coprésidents du Caucus d'amitié américano-libanais, se sont déclarés profondément préoccupés par la situation politique et humanitaire désastreuse du Liban, rapporte le média saoudien Al-Arabiya.
Les deux républicains ont appelé à mettre en place davantage de sanctions contre le Liban et notamment contre le président du Parlement Nabih Berri, en raison de ses positions favorables au Hezbollah.
Le président du Parlement a affirmé au médiateur américain que le Liban refusait toute modification de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU. Si cette décision prévoit un retrait du Hezbollah vers le nord du fleuve Litani (à 40 kilomètres de la frontière avec Israël), Tel-Aviv et Washington considèrent qu’elle est insuffisante pour garantir la sécurité des localités frontalières et appellent donc à y greffer des dispositions plus strictes, dans le cadre d’une «1701 plus». Partant, la réponse «insatisfaisante» de Nabih Berri pourrait lui avoir valu le courroux d’Israël.
Le président du Parlement libanais jouait les rôles d’intermédiaire entre les États-Unis et le Hezbollah et permettait ainsi à l'Occident de faire passer des messages indirects au puissant mouvement chiite libanais.