TikTok supprime les comptes RT et Sputnik
Les comptes de Sputnik Serbie, Sputnik Afrique, Sputnik International, Sputnik Brésil, Sputnik Monde et Sputnik Indonésie sont inaccessibles depuis la matinée de ce 21 septembre. Cette décision, qui concerne RT International également intervient après que les États-Unis ont imposé des sanctions à plusieurs médias russes.
La plateforme de partage de vidéos TikTok a supprimé les comptes de plusieurs branches du réseau médiatique Sputnik et RT international. Cette mesure intervient quelques jours après que les États-Unis ont annoncé de nouvelles sanctions visant plusieurs médias russes, y compris RT.
Depuis la matinée de ce 21 septembre, les comptes de Sputnik Serbie, Sputnik Afrique, Sputnik International, Sputnik Brésil, Sputnik Monde et Sputnik Indonésie sont devenus inaccessibles. À l'heure actuelle, TikTok n'a pas encore réagi à cette situation.
Sputnik Serbie a publié une image montrant une requête indiquant que le compte était introuvable, ajoutant que sa page avait également été bloquée sur Facebook, mais était toujours opérationnelle sur la plateforme X (anciennement Twitter).
TikTok, propriété de la société chinoise ByteDance, a fait face à une pression croissante de la part des autorités américaines ces derniers mois. En avril, le président Joe Biden avait signé une loi stipulant que le réseau social pourrait être interdit aux États-Unis s'il n'était pas vendu dans un délai d'un an.
Sanctions américaines contre les médias russes
La semaine dernière, les États-Unis ont annoncé des sanctions contre plusieurs agences de presse russes, notamment RT ainsi que ses sociétés mères, Rossia Segodnia et TV-Novosti. Les autorités américaines ont déclaré que ces mesures visaient à «saper la démocratie» de manière insidieuse dans le pays.
Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a ajouté que RT opérait comme une «branche de facto» des services de renseignement russes.
À la suite des nouvelles restrictions, le géant américain de la technologie Meta, propriétaire de Facebook et Instagram, a interdit plusieurs réseaux d’information russes, y compris RT. La décision a été justifiée par ce que Meta décrit comme une «activité d’ingérence étrangère» de la part des médias russes.
La porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova a dénoncé les nouvelles sanctions comme un acte d’«agression» flagrant, ajoutant que les restrictions reposaient sur des accusations «monstrueuses et sans fondement». La diplomate russe a également estimé qu’il s’agissait d’une «déclaration de guerre de l’information […] basée sur une idéologie russophobe et nationaliste absolument claire.»
Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a également fustigé cette décision, affirmant que Meta s’était complètement «discrédité» en s’engageant dans ce qu’il a appelé des «actions sélectives contre les médias russes».
Du côté de RT, on joue la carte de la dérision. «Nous avons diffusé directement depuis le siège du KGB tout ce temps», a fait savoir son service de presse. «Non, mais sérieusement, on manque de pop-corn pour nous asseoir et regarder ce que le gouvernement américain va encore inventer à notre sujet», peut-on lire dans le communiqué de la chaîne.