Nouvel accrochage frontalier entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan qui se renvoient la responsabilité
- Avec AFP
L'Arménie et l'Azerbaïdjan se sont mutuellement accusés ce 2 avril d'avoir ouvert le feu à leur frontière. Les incidents de ce type sont courants et parfois meurtriers entre les deux pays.
Le ministère azerbaïdjanais de la Défense a affirmé ce 2 avril que des «unités des forces armées arméniennes» avaient «ouvert le feu à l'aide d'armes légères le 1er avril sur des positions de l'armée azerbaïdjanaises» près du Nakhitchevan.
Cette enclave azerbaïdjanaise en Arménie est l'un des nombreux points de tension entre les deux voisins. Erevan soupçonne Bakou de vouloir la relier au reste de l'Azerbaïdjan en s'emparant d'une région arménienne.
Selon le ministère arménien de la Défense, les accusations azerbaïdjanaises «ne correspondent pas à la réalité». Il accuse l'armée adverse d'avoir ouvert le feu, les 1er et 2 avril, sur deux autres positions situées à la frontière commune entre les deux pays.
Bakou accuse Erevan de «rassembler des forces»
Le 1er avril, l'Azerbaïdjan avait accusé l'Arménie de «rassembler des forces, des véhicules armés, des équipements d'artillerie et d'autres armes lourdes» près de la frontière.
Bakou a prévenu que «toute provocation militaire» par l'armée arménienne serait «fermement réprimée» par les forces azerbaïdjanaises. L'Arménie a rejeté ces allégations, assurant que ses troupes ne menaient que des travaux «défensifs» sur son propre territoire.
Des différends territoriaux opposent l'Arménie à l'Azerbaïdjan, qui se sont combattus dans les années 1990 et en 2020 pour le contrôle de l'enclave du Haut-Karabagh, finalement reconquise en septembre 2023 par les forces de Bakou.
Les dirigeants de ces nations, qui se sont opposées lors de deux conflits depuis les années 1990, clament régulièrement leur optimisme quant à la perspective d'un traité de paix réglant leurs disputes territoriales, mais les pourparlers ne montrent guère d'avancées concrètes.