Israël est optimiste pour une normalisation prochaine de ses relations avec l'Arabie saoudite
Le chef de la diplomatie israélienne espère une normalisation avec l'Arabie saoudite d'ici mars 2024. Pour Riyad, un accord avec l'Etat hébreu est conditionné au règlement du problème palestinien et à l'obtention d'une industrie nucléaire civile.
Après les Emirats arabes unis, Bahreïn, le Maroc et le Soudan, l'Arabie saoudite s’apprête-t-elle à normaliser ses relations avec Israël ? A en croire les propos du chef de la diplomatie israélienne Eli Cohen, Riyad serait intéressé à l'idée de signer un accord de paix avec l'Etat hébreu.
«Israël est intéressé à faire avancer un accord de paix avec l'Arabie saoudite», a déclaré à la presse Eli Cohen le 25 juin. «C'est un accord réalisable [...] les Saoudiens s'y intéressent également», a-t-il ajouté.
Le ministre israélien des Affaires étrangères a par ailleurs fait savoir qu'il était très «optimiste» pour une normalisation des relations israélo-saoudiennes. Il a précisé que cela pourrait être fait avant mars 2024. Après cette date, le gouvernement Biden sera alors préoccupé par les élections présidentielles.
Encore plusieurs blocages côté saoudien
Le chef de la diplomatie israélienne a rappelé que les négociations en cours passaient par les canaux diplomatiques de l'administration Biden. Eli Cohen espère qu'après la pacification des relations avec Riyad, plusieurs pays musulmans lui emboîteront le pas.
Pour l'heure, rien n'est encore joué. Le royaume saoudien a fait part de ses exigences avant de conclure un accord avec l'Etat hébreu. Lors de la visite d'Antony Blinken à Riyad au début du mois de juin, les autorités saoudiennes ont rappelé qu'elles étaient intéressées par le feu vert américain pour développer une industrie nucléaire civile. Plusieurs voix en Israël se sont opposées à cette demande.
De surcroît, le chef de la diplomatie saoudienne Faisal bin Farhan avait conditionné une normalisation des relations avec l'Etat hébreu à un «engagement sérieux pour la résolution» du problème palestinien.
Depuis plusieurs années, l'Arabie saoudite et Israël entretiennent des liens officieux. Des discussions étaient en cours pour permettre aux musulmans israéliens de faire le pèlerinage à la Mecque avec des vols directs. Les livres scolaires saoudiens ont en outre commencé à enlever plusieurs passages critiques sur les juifs et le sionisme. Et Benjamin Netanyahou s'est rendu en catimini dans la ville futuriste de Neom, au large de la mer Rouge, pour y rencontrer le prince héritier Mohamed ben Salmane en novembre 2020.