«Contre le pass sanitaire» : le «Spider-Man français» à l'ascension d'une tour de la Défense
- Avec AFP
Alain Robert, surnommé le «Spider-Man français», s'est lancé dans l'ascension d'une tour de la Défense pour exprimer son opposition au pass sanitaire. «C'est une atteinte aux libertés fondamentales», a-t-il déclaré. Il a été placé en garde à vue.
A près de 60 ans, Alain Robert, surnommé le «Spider-Man français», a commencé le 7 septembre à escalader à mains nues une tour de 190 mètres du quartier d'affaires de la Défense (Hauts-de-Seine), en lisière de Paris, pour marquer son opposition au pass sanitaire.
Alain Robert, le "Spider-Man" français, escalade en ce moment avec trois acolytes la Tour Total de La Defense. A mains nues et sans protection #AFPpic.twitter.com/zbQWSUHJPm
— Léo Mouren (@leomouren) September 7, 2021
Après un peu plus d'une heure d'ascension, sans équipement et avec simplement des «straps» autour des doigts, «l'homme araignée» a été interpellé et placé en garde à vue à la mi-journée pour «mise en danger de la vie d'autrui», a constaté un journaliste de l'AFP.
Pour la onzième fois de sa «carrière», le célèbre grimpeur de 59 ans s'est lancé à l'assaut de la tour Total Coupole, qui culmine à 187 mètres. Une ascension de «difficulté moyenne», a-t-il expliqué à la presse.
D'ordinaire solitaire, il est accompagné pour la première fois de trois jeunes grimpeurs âgés de 21, 28 et 33 ans, qui ont confié leur «honneur» de se joindre à une légende de la discipline.
«C'est une ascension contre le pass sanitaire, qui embête tout le monde. C'est une atteinte aux libertés fondamentales, ce pass est une honte», a expliqué Alain Robert avant son départ. «C'est également un hommage à Jean-Paul Belmondo, qui faisait ses cascades lui-même», a-t-il ajouté au lendemain de la disparition à 88 ans de la légende du cinéma français.
Alain Robert s'est rendu célèbre dans le monde entier pour avoir escaladé à mains nues, en général sans assurance et surtout sans autorisation, plus d'une centaine de gratte-ciel et autres monuments urbains. En mars 2020, il était monté en haut de la Tour Agbar à Barcelone pour protester contre la peur du coronavirus.