Marine Le Pen condamnée à une peine d’inéligibilité pour détournement de fonds publics

Lors de son procès devant le tribunal correctionnel de Paris, Marine Le Pen a été condamné à une peine d’inéligibilité pour détournement de fonds publics. 8 eurodéputés et 12 assistants ont également été condamnés.
À l’instar de huit eurodéputés ou anciens eurodéputés, Marine Le Pen a été condamnée à une peine d’inéligibilité avec exécution immédiate. A l’annonce du verdict, Marine Le Pen a quitté le tribunal, énervée.
De nombreux cadres condamnés
Marine Le Pen a été lourdement condamnée : 4 ans de peine d’emprisonnement dont 2 ans ferme (aménagés sous bracelet électronique), une amende de 100 000 euros et surtout une inéligibilité de 5 ans avec exécution provisoire, ce qui l’empêche de se présenter à l’élection présidentielle de 2027, même en cas d’appel. Elle conserve toutefois son mandat actuel de députée, mais ne pourra pas se représenter en cas de dissolution.
Son parti, le RN a de son côté été condamné à 2 millions d’euros d’amende dont 1 million ferme et la confiscation d’un million d’euros saisis pendant l’instruction.
Parmi les autres personnalités condamnées, on retrouve l’ancien trésorier du parti, Wallerand de Saint-Just qui écope de 3 ans de prison (dont 1 an ferme sous bracelet électronique), 50 000 euros d’amende et 3 ans d’inéligibilité avec exécution provisoire.
Le maire de Perpignan, Louis Aliot, est condamné à 18 mois de prison (dont 6 mois ferme sous bracelet électronique), 3 ans d’inéligibilité sans exécution provisoire, ce qui lui permet de préserver son mandat actuel. Le député Julien Odoul est condamné à 8 mois de prison avec sursis et 1 an d’inéligibilité sans exécution provisoire. L’eurodéputé Nicolas Bay, parti depuis chez Reconquête, puis dans le parti de Marion Maréchal écope de 12 mois de prison (dont 6 mois ferme sous bracelet électronique) et 8 000 euros d’amende, 3 ans d’inéligibilité avec exécution provisoire.
En tout, 23 prévenus ont été condamnés avec des peines variant de 6 mois de prison avec sursis à 4 ans (dont 2 ans ferme pour Marine Le Pen), assorties d’amendes et d’inéligibilités (parfois avec sursis). Un seul prévenu a été relaxé.
Le préjudice total du détournement est estimé à 2,9 millions d’euros par le tribunal. Le préjudice pour la seule Marine Le Pen est estimé à 474 000 euros et cela pour les postes de quatre assistants parlementaires. Le tribunal estime que le RN a fait «prendre en charge par le Parlement européen des personnes qui travaillaient en réalité pour le parti».
Les 12 collaborateurs parlementaires jugés à leurs côtés ont également été déclarés coupables de recel.