Retrait militaire : la France remet au Sénégal les installations de Maréchal et Saint-Exupéry
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Les quartiers militaires français Maréchal et Saint-Exupéry ont officiellement été restitués au Sénégal, marquant la première étape d’un retrait progressif des forces françaises du pays, annoncé par le président Bassirou Diomaye Faye en novembre 2024.
Les premières emprises militaires françaises ont été restituées aux autorités sénégalaises ce 7 mars, indique un communiqué de l'ambassade de France au Sénégal. Les installations et logements des quartiers Maréchal et Saint-Exupéry, situés à proximité du parc de Hann, ont officiellement été remis à la disposition du Sénégal. Il n’y a pas eu de cérémonie solennelle, selon les rapports de presse, la restitution ayant été actée par la signature d’un procès-verbal. Les autres emprises seront restituées selon un calendrier conjointement agréé par les deux parties.
Le 12 février 2025, une commission conjointe franco-sénégalaise a été créée pour coordonner la fermeture et la restitution des bases militaires françaises, avec un retrait complet prévu avant la fin de l'année 2025. En novembre 2024, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye avait annoncé la fermeture de toutes les bases militaires étrangères sur le sol sénégalais, ciblant principalement les troupes françaises.
La commission conjointe, qui a tenu sa première réunion le 28 février, continuera de se réunir régulièrement au cours des prochains mois pour superviser le processus de remise à disposition au Sénégal des différentes emprises utilisées par la France dans le pays.
Une dynamique souverainiste
Cette restitution marque une étape significative dans la redéfinition des relations entre la France et le Sénégal, reflétant une volonté accrue des nations africaines de renforcer leur souveraineté et de redéfinir les partenariats militaires hérités de l'époque coloniale.
Cette décision s'inscrit ainsi dans une tendance plus large en Afrique de l'Ouest de réduction de la présence militaire française dans la région, après des départs similaires du Mali, du Burkina Faso et du Niger, et plus récemment du Tchad et de la Côte d’Ivoire.
Ces évolutions marquent un changement fondamental dans les relations entre la France et ses anciennes colonies en Afrique parallèlement à la montée en puissance de dirigeants locaux souverainistes.
