Inondations au Tchad : la situation continue de s’aggraver, alertent les Nations unies
Des inondations, provoquées par des pluies diluviennes, ont frappé le Tchad cet été, causant la mort de 341 personnes et laissant 1,5 million de sinistrés, selon le Bureau de l'ONU pour la coordination des affaires humanitaires. Les crues ont submergé de vastes zones du pays, entraînant d'importantes destructions et des déplacements de populations.
Au moins 340 personnes ont été tuées, près de 1,5 million touchées et plus de 160 000 habitations détruites par les inondations au Tchad, a rapporté le 9 septembre Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l’ONU, lors d'un point presse.
«Les inondations qui sévissent au Tchad continuent de s’aggraver dans tout le pays», a-t-il alerté, citant le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA). «Les 23 provinces du pays sont actuellement touchées par la crise des inondations, qui est devenue de plus en plus récurrente ces dernières années», a rapporté le même jour cet organe de l'ONU, soulignant que les autorités tchadiennes avaient recensé «164 000 maisons détruites, 259 000 hectares de champs détruits et 66 700 têtes de bétail emportées».
Depuis la fin du mois de juillet, le Tchad fait face à des inondations d'une ampleur sans précédent, provoquées par des précipitations record. Ces dernières ont également eu un impact sur l’agriculture, alors qu'au printemps l'ONG Action contre le faim estimait à 3,4 millions le nombre de personnes confrontées à une «situation critique d’insécurité alimentaire au Tchad».
Urgence humanitaire
Face à ces inondations dévastatrices au Tchad, l'ONU déploie ses efforts pour aider les populations, en soutenant les communautés touchées. Lors de son point presse, Stéphane Dujarric a annoncé que l’allocation du Fonds central d’intervention d’urgence pour soutenir la réponse aux inondations avait été augmentée par la coordonnatrice par intérim des secours d’urgence, Joyce Msuya, «de 5 à 8 millions de dollars».
«Parallèlement, les partenaires de l’ONU dans le domaine de la santé continuent de soutenir les provinces touchées, notamment en effectuant des vaccinations et en surveillant les maladies d’origine hydrique», a encore assuré le porte-parole d'Antonio Guterres.
Chaque année, en Afrique, les populations redoutent la saison des pluies, qui s'étend de juin à fin septembre et atteint son apogée en août. En raison des pluies abondantes combinées à des infrastructures inadéquates, ces inondations engendrent annuellement de vastes destructions, entraînant la perte de vies humaines, des dommages importants aux habitations et aux infrastructures, ainsi que des perturbations majeures dans la vie quotidienne des communautés sinistrées.