Indice de transition énergétique : le Maroc classé 65e mondial, deuxième en Afrique
Classé 65e mondial dans l’Indice de transition énergétique établi par le Forum économique mondial, le Maroc est dans le top 5 sur le plan régional : premier au Maghreb, deuxième en Afrique et cinquième dans le monde arabe. Fort d'un potentiel élevé en énergie solaire, le pays a l'ambition d'améliorer ses performances dans le secteur.
Sur 120 pays, le Maroc se classe à la 65e place dans l’Indice de transition énergétique établi par le Forum économique mondial dans son dernier rapport en juin 2024. Avec un score de 54,9 (sur 100 points) contre une moyenne mondiale de 56,5, le Maroc maintient ainsi son leadership en Afrique du Nord et arrive cinquième au niveau de la région Mena (Moyen-Orient et Afrique du Nord), dont la moyenne est de 51,8. Concernant les sous-indices, le Maroc a obtenu 60,5 points en performance du système, 46,5 en préparation à la phase de transition, sachant que ces chiffres permettent de fixer l’indice général.
Dans la région du Maghreb, le Maroc se trouve en tête du peloton, suivi de la Tunisie (89e) et de l’Algérie (91e), la Mauritanie et la Libye n’étant pas incluses dans le classement. Sur le plan arabe, le pays se classe cinquième, précédé par le Qatar (50e mondial), les Émirats arabes unis (52e), l’Arabie saoudite (58e) et le Sultanat d’Oman (62e).
Au niveau de l’Afrique, le Maroc est en deuxième position derrière l’île Maurice (53e) et devant la Namibie (68e), le Kenya (70e), l’Egypte (75e), le Gabon (83e), l’Afrique du Sud (84e), l’Angola (86e) et l’Éthiopie (87e).
À l’échelle mondiale, les dix premières places sont occupées par des pays européens : la Suède, le Danemark, la Finlande, la Suisse, la France, la Norvège, l’Islande, l’Autriche, l’Estonie et les Pays-Bas.
Potentiel élevé en énergie solaire
Publié par le Forum économique mondial, ce rapport étudie en effet la performance actuelle des systèmes énergétiques dans les États, ainsi que l’environnement favorable au secteur. Il prend en compte l’équité, la durabilité, la sécurité et leur capacité à se préparer à la transition énergétique.
Le rapport souligne que la région Mena, le Maroc inclus, a vu sa position reculer malgré un «potentiel élevé en énergie solaire» et «des succès dans certains pays». Cette région, explique la même source, continue de présenter les taux de consommation énergétique les plus élevés et accuse un retard dans l’intégration des énergies renouvelables par rapport aux autres régions.
Ces dernières années, le Maroc a pris des engagements ambitieux pour renforcer sa transition énergétique. D’après les données gouvernementales, le royaume vise à porter la part des énergies renouvelables dans la production d’électricité à 52% d’ici 2030.
La capacité électrique générée grâce à l'utilisation des énergies renouvelables, selon les indicateurs du ministère marocain de l'Énergie pour 2021, s'élève à environ 3 950 mégawatts.
Dépendance au pétrole importé
Le Maroc cherche également à se renforcer dans le domaine des énergies renouvelables, pour réduire sa dépendance au pétrole importé d'environ 94%. Les données du gouvernement indiquent qu'il y a 111 projets d'énergie propre en cours d'exploitation et de développement, les énergies renouvelables acquérant une part de 37% de l'électricité produite dans le pays en 2021.
Les données de la plateforme de statistiques «Taqa» citée par des médias marocains révèlent par ailleurs que le Maroc a déjà réduit la proportion des combustibles fossiles dans son mix énergétique, passant de 82% en 2022 à 79% l’année dernière. Le charbon, bien que restant dominant dans la production d’électricité, a vu sa part diminuer à 64,46% en 2023, contre 70% l’année précédente.
En novembre 2022, le roi Mohammed VI avait souligné que le pays avait l'ambition de se hisser dans le club des pays à fortes qualifications dans le secteur et à préparer le terrain pour l’avènement d’une nouvelle économie axée sur les énergies renouvelables.