Vladimir Poutine : l'Occident est responsable de la guerre en Syrie
Après l'annulation de sa visite en France à la suite des «doutes» de François Hollande quant à l'opportunité de rencontrer le chef d'Etat russe, Vladimir Poutine a accordé une interview à TF1. L'occasion de faire le point sur de nombreux thèmes.
Visite officielle : pas le bon moment
«Ce n'était tout simplement pas le moment pour des rencontres officielles», a fait valoir le chef d'Etat russe, «à en juger par le manque de compréhension mutuelle – pour ne pas dire plus – quant aux événements en Syrie et plus particulièrement à Alep [...] Mais nous restons toujours ouverts, bien sûr à la concertation et au dialogue», a réaffirmé le président russe ajoutant : «Nous trouverons une autre occasion.»
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Guerre en Syrie : l'Occident responsable
«Je suis intimement convaincu que nos partenaires occidentaux, les Etats-Unis et leurs alliés, dont les principaux pays européens, portent une partie de la responsabilité pour ce qu'il se passe dans la région [du Moyen-Orient] en général et en Syrie en particulier», a déclaré Vladimir Poutine, sans s'attarder sur les propos critiques des Occidentaux, tels ceux de John Kerry et François Hollande, les qualifiant de «rhétorique politique».
Crise migratoire en Europe : bien avant l'intervention russe en Syrie
«Il faut se souvenir que le problème des réfugiés a commencé bien avant que la Russie ne cherche à remédier à la situation en Syrie. Les départs en masse depuis le Moyen-Orient et depuis l'Afrique et l'Afghanistan avaient aussi débuté bien avant que nous n'intervenions en Syrie», a-t-il fait valoir. «Aussi n'y a-t-il aucune raison de tenir la Russie pour responsable du problème des réfugiés. Notre but est, bien au contraire, de réaliser les conditions de leur retour au pays».
Le terrorisme : dû à la destruction d'Etats stables
Notant que par le passé, la Libye comme l'Irak ne représentaient pas une menace pour «Paris, la Côte d'Azur, la Belgique, la Russie ou les Etats-Unis», Vladimir Poutine a noté qu'après «l'engouement» pour les printemps arabes, «l'optimisme n'était plus là». «Comment cela s'est-il terminé ? Souvenez-vous à quoi ressemblaient ces pays avant que leur appareil étatique ne soient détruits par nos partenaires occidentaux ?», s'est interrogé le dirigeant russe.
«Certes ce n'étaient pas des exemples de démocratie dans le sens où nous l'entendons aujourd'hui, mais quoi qu'il en soit, ces Etats ne montraient aucune intention d'actions terroristes». «Maintenant ces pays sont devenus des menaces, et nous nous devons d'empêcher que cela se produise en Syrie aussi».
La Syrie : des solutions occidentales impossibles à mettre en œuvre
«Je vais surprendre vos téléspectateurs : il a été proposé que nos unités, des soldats russes, soient déployées afin d'assurer la sécurité des convois [...] mais j'ai demandé à ce que les forces armées américaines prennent part à l'opération. Aussitôt que nous avons proposé cela, les Américains ont immédiatement refusé [d'exposer leurs troupes]»a confié le président russe ajoutant : «Il ne veulent pas déployer de troupes [en Syrie] mais ils ne veulent pas non plus retirer les groupes d'opposition [les «rebelles»] qui sont en réalité des terroristes. Que pouvons nous faire dans cette situation ?».
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