Washington est disposé à tirer le rideau sur l'élargissement de l'OTAN

L’envoyé spécial du président américain Keith Kellogg a jugé légitime la préoccupation russe face à l’expansion de l’OTAN. Il a également précisé que l’adhésion de l’Ukraine n’était pas à l’ordre du jour pour les États-Unis.
Dans une interview accordée à ABC News, l’envoyé spécial du président américain Donald Trump en Ukraine, Keith Kellogg, a reconnu que l’inquiétude de la Russie face à l’expansion de l’OTAN était « une préoccupation légitime ».
Interrogé au sujet d'une éventuelle demande d'engagement écrit sur la non-intégration de l’Ukraine et d’autres ex-républiques soviétiques de la part de Moscou, il a précisé : « Je pense que c’est une préoccupation légitime, et nous en avons parlé maintes fois, tout comme du fait que pour nous, l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN n’était pas à l’ordre du jour ». Selon Keith Kellog, au moins quatre pays membres de l’OTAN seraient aussi opposés à l'adhésion de l'Ukraine, alors que l'unanimité des 32 adhérents est requise pour pareille décision.
L’émissaire du chef d'État américain a également ajouté : « Ils [les Russes] ne parlent pas seulement de l’Ukraine, ils parlent de la Géorgie, ils parlent de la Moldavie ». Selon lui, Washington serait prêt à mettre un terme à l’élargissement de l’OTAN aux frontières russes, car il s’agissait d’une question de sécurité pour Moscou.
Donald Trump, pour sa part, avait affirmé qu’il ne voyait « aucune chance » que Moscou accepte l’adhésion à l’OTAN d’un voisin comme l’Ukraine. Selon lui, le conflit actuel trouve ses racines dans les promesses de son prédécesseur Joe Biden à Kiev sur une future intégration à l’alliance. Néanmoins, d’après le New York Times, la position des États-Unis sur l’adhésion de l’Ukraine pourrait évoluer sous une prochaine administration.
À la mi-mars, le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, après un entretien avec Donald Trump, a confirmé que la question de l’adhésion ukrainienne n’était pas à l'ordre du jour.