Israël intensifie ses frappes contre le Hezbollah au Liban

Israël continue de bombarder des cibles du Hezbollah au Sud-Liban, tuant un employé municipal et un secouriste. Ces frappes, dénoncées comme des violations du droit humanitaire, s’inscrivent dans un conflit ayant causé plus de 3 400 morts depuis octobre 2023. Le Hezbollah riposte, maintenant une tension persistante malgré un cessez-le-feu.
Le 29 mai 2025, deux attaques israéliennes ont tué un employé municipal et un secouriste d’al-Rissala, affilié au mouvement Amal, à Nabatiyé et Kfar Kila, selon L’Orient-Le Jour. Israël poursuit ses bombardements ciblés contre des positions du Hezbollah au Sud-Liban, malgré un cessez-le-feu fragile conclu en novembre 2024.
Le ministère libanais de la Santé a signalé deux morts et un blessé ce jour-là, tandis que l’aviation israélienne a frappé une dizaine de localités, dont Barghaz, Mahmoudiyé, et Yater. L’armée israélienne revendique avoir visé un « terroriste du Hezbollah » sur un site militaire, conformément à ses efforts pour démanteler l’infrastructure du groupe, comme stipulé dans l’accord de cessez-le-feu, qui limite la présence armée dans le sud aux Casques bleus et à l’armée libanaise.
Un Hezbollah impuissant
Ces frappes s’inscrivent dans un conflit ayant causé plus de 3 400 morts et 14 000 blessés au Liban depuis octobre 2023, dont 145 morts depuis le cessez-le-feu, selon un décompte local. Les civils paient un lourd tribut : l’ONU dénombre 71 morts non combattants. Le président de la municipalité de Nabatiyé el-Faouqa a dénoncé une « agression contre des civils et des institutions », exigeant une réponse internationale.
Human Rights Watch et l’ONU ont accusé Israël de violations du droit humanitaire, notamment pour des frappes aveugles sur des infrastructures civiles. Affaibli depuis sa défaite militaire contre l'armée israélienne et isolé depuis la chute de Bachar el-Assad, le Hezbollah adopte une position discrète et pragmatique à l'égard des directives du gouvernement libanais. Le parti chiite est contraint d'accepter les clauses d'un accord qui limite totalement sa marge de manœuvre militaire. Compte tenu de la démilitarisation du mouvement chiite dans les zones limitrophes, l'armée israélienne a retiré une brigade à la frontière et entend renvoyer les civils dans les zones anciennement ciblées par les roquettes du parti chiite.