Accusations de censure : un procureur américain annonce l'ouverture d'une enquête contre Google
Ce 25 octobre, le procureur général de l'État du Missouri a annoncé l'ouverture d'une enquête contre Google «pour avoir censuré les discours conservateurs» durant la campagne électorale. L'entreprise californienne a déjà été accusée par des figures du parti républicain d'avoir manipulé des informations concernant Trump.
Ce 25 octobre, le procureur général de l'État américain du Missouri, Andrew Bailey, a annoncé sur son compte X qu'il ouvrait une enquête contre Google. «Je lance une enquête contre Google, le plus grand moteur de recherche des États-Unis, pour avoir censuré des discours conservateurs lors de l'élection la plus importante de notre histoire», a ainsi déclaré Andrew Bailey.
Le procureur de l'État a accusé Google de mener une guerre contre le processus démocratique. «Il est temps de riposter», a lancé le procureur.
🚨BREAKING: I am launching an investigation into Google - the biggest search engine in America - for censoring conservative speech during the most consequential election in our nation’s history.
— Attorney General Andrew Bailey (@AGAndrewBailey) October 25, 2024
Google is waging war on the democratic process.
It’s time to fight back.
A l'instar du Texas, du Tennessee et de l'Alabama, le Missouri est un État acquis aux Républicains.
«Google est devenu un vecteur de propagande de l'administration Biden»
Ce n'est pas la première fois que Google fait l'objet d'accusations de républicains concernant des manipulations présumées de son moteur de recherche, afin de filtrer certains résultats.
Fin juillet, le sénateur républicain Roger Marshall, du Kansas, avait exigé l'ouverture d'une enquête sur l'entreprise après qu'une fonctionnalité clé de son site web n'aurait pas affiché de résultats aux utilisateurs recherchant des informations sur la tentative d'assassinat de l'ancien président Donald Trump lors d'un meeting de campagne en Pennsylvanie.
«C'est une ingérence électorale» avait-il accusé, au micro de Fox News. «Google, le plus grand opérateur de moteur de recherche au monde, est devenu un vecteur de propagande de l'administration Biden-Harris et de la gauche radicale», avait-t-il lancé le lendemain sur X, repostant un extrait de cette interview.
Cette accusation d'«ingérence électorale» à l'encontre de Google, concernant la tentative d'assassinat de Donald Trump, avait été portée le 29 juillet par le patron de X, Elon Musk, soutien de l'ancien président américain.
Wow, Google has a search ban on President Donald Trump!
— Elon Musk (@elonmusk) July 29, 2024
Election interference? pic.twitter.com/dJzgVAAFZA
Dans son article, Fox News rapportait que des utilisateurs avaient «été irrités» par le fait que la fonction de saisie semi-automatique du moteur de recherche n'ait pas proposé de résultats concernant la tentative d'assassinat ratée.
«Au lieu de cela, les résultats de recherche recommandés allaient de la tentative d'assassinat sur l’ancien président Reagan et celle sur Bob Marley à l’assassinat de l’archiduc Ferdinand, dont la mort a déclenché la Première Guerre mondiale, en passant par la tentative ratée contre l’ancien président Ford», soulignait Fox News.
Google avait, en réponse, nié toute tentative de manipulation, admettant toutefois que certains résultats avaient été écartés notamment en raison de «protections intégrées contre la violence politique». Des systèmes qui n'auraient pas «été à jour».