Frappes israéliennes au Liban : le Hezbollah annonce la mort de deux secouristes et d’un combattant
Alors qu'Israël a bombardé la localité de Blita, au Sud-Liban, faisant trois morts dont deux secouristes, selon le Hezbollah, la milice chiite a répliqué en lançant une salve de roquettes sur le Golan occupé et deux drones sur le siège du Conseil régional de Kiryat Chmona.
Au 140e jour de la guerre à Gaza, les affrontement à la frontière libano-israélienne continuent. Trois membres de la milice chiite ont été tué dans la nuit du 22 février, dont deux secouristes du Hezbollah, rapporte le site du parti pro-iranien.
En réponse aux frappes israéliennes, la milice chiite a annoncé avoir ciblé avec «deux drones» le siège du Conseil régional de Kiryat Chmona, face à la localité libanaise de Houla, dans le caza de Marjeyoun, rapporte le média du parti Al-Manar. Dans la nuit du 22 au 23 février, l'organisation pro-iranienne a également revendiqué l'envoi d'une salve de roquettes sur les hauteurs du Golan occupé.
Deux secouristes du Hezbollah tués dans des frappes israéliennes
Ces opérations du Hezbollah interviennent quelques heures après des frappes israéliennes sur la localité de Blida, dans la soirée du 22 février, à quelques kilomètres de la frontière. Le raid de Tsahal a tué un combattant, Muhammad Hassan Tarraf, mais également deux secouristes du parti, Mohammad Yaacoub Ismaïl et Hussein Mohammad Khalil, précise Al-Manar.
Toujours selon cette même source, un communiqué du parti libanais a martelé que c'était «la deuxième fois depuis le 8 octobre» qu'un centre des secouristes du Hezbollah était frappé délibérément par Israël, «en violation des conventions internationales», tout en précisant que plusieurs ambulances avaient été détruites.
Face aux opérations du Hezbollah, le ton monte en Israël. «Nous ne patienterons plus très longtemps avant d'avoir une solution diplomatique dans le nord», à la frontière avec le Liban, a déclaré le 23 février sur X (ex-Twitter) le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz. Et d'ajouter : sans «changement», «nous n'hésiteront pas à agir».
Le Liban dans l'engrenage de la guerre
Ces derniers jours, les combats se sont intensifiés entre les deux ennemis frontaliers. La profondeur des frappes israéliennes au Liban a augmenté, frappant l'intérieur du pays et touchant même la principale ville du sud du pays, Saïda, à moins de 40 kilomètres de la capitale libanaise.
L'armée israélienne avait affirmé avoir ciblé le 19 février des «dépôts d'armes du Hezbollah». Selon des informations rapportées par le média libanais L'Orient-Le Jour, les frappes israéliennes ont notamment touché «des entrepôts contenant des barils de pétrole», «des réservoirs de mazout utilisés pour alimenter des générateurs électriques, ainsi que «de la ferraille et des pneus». Les raids de Tsahal ont également fait 14 blessés, toujours selon la même source.
En coulisses, les négociations indirectes entre les deux ennemis ont toujours lieu. Selon un article de L'Orient-Le Jour, le Premier ministre libanais Najib Mikati a rencontré l'émissaire américain pour le Liban Amos Hochstein à Munich le 17 février. D'après des sources diplomatiques rapportées par le site libanais, le diplomate américain serait maintenant convaincu que le Hezbollah ne cessera pas ses activités «avant un arrêt des combats dans la bande de Gaza».