Reprise du Covid-19 en France : la vigilance reste de mise

Une légère reprise épidémique du Covid-19 est observée en France, portée par le variant NB.1.8.1. Il a été détecté dans plusieurs régions. Bien que les indicateurs restent bas, les autorités appellent à la vigilance face à ce virus plus transmissible.
Depuis trois semaines, la France connaît une légère recrudescence des cas de Covid-19, selon les données de Santé publique France (SPF) publiées le 28 mai. Bien que les niveaux restent faibles, les signaux incitent à la prudence, notamment avec l’émergence du variant NB.1.8.1, issu de la lignée Omicron. Ce variant, repéré fin janvier 2025, a été détecté dans une douzaine de cas en France, principalement en Auvergne-Rhône-Alpes et Nouvelle-Aquitaine. Cette région située dans le sud-ouest de la France a par ailleurs lancé sa campagne de vaccination contre le Covid.
Ce variant représente environ 5 % des virus circulants dans le pays, selon Bruno Lina, directeur du Centre national des virus respiratoires à Lyon.
Un variant qui progresse mais un risque qui demeure « faible »
Les indicateurs épidémiques confirment cette tendance alors que des territoires comme Hong Kong et Singapour sont confrontés à une nouvelle vague de Covid. Les analyses des eaux usées, via le réseau Sum’Eau, montrent une augmentation de la charge virale dans 54 collectivités. Les passages aux urgences pour suspicion de Covid-19 chez les adultes ont progressé de 25 %, soit 41 cas supplémentaires chez les 15-74 ans. Le variant NB.1.8.1, classé sous surveillance par l’OMS le 23 mai, se distingue par des mutations sur la protéine de spicule, notamment en position 445, qui favorisent sa transmissibilité, et en position 478, potentiellement capable de contourner l’immunité vaccinale ou acquise.
Malgré ces caractéristiques, l’OMS juge le risque pour la santé publique « faible ». En France, seuls quatre cas confirmés ont été signalés à Lyon, Toulouse et en Auvergne-Rhône-Alpes, selon Martine Valette du CNR de Lyon, qui tempère : « Rien ne laisse présager une vague importante pour l’instant ».
Cette reprise intervient dans un contexte d’immunité collective affaiblie, due à une faible circulation virale ces six derniers mois. Une nouvelle campagne vaccinale, lancée le 14 avril, se prolonge jusqu’au 15 juin, avec une possible extension. Si les vagues estivales n’entraînent généralement pas de surcharge hospitalière, la vigilance reste de mise face à un variant déjà dominant dans certaines régions d’Asie. Une surveillance accrue est donc essentielle pour éviter cet été une vague significative qui rappellerait aux Français et aux Européens les souvenirs de la crise sanitaire, tandis que la Cour de justice européenne se penche sur le cas de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen dans le cadre de l'affaire des vaccins COVID-19.