Compétitivité : l’UE en décrochage, alerte un ex-patron de la BCE

Compétitivité : l’UE en décrochage, alerte un ex-patron de la BCE© Pavel Bedniakov / RIA Novosti
Le chef du gouvernement italien Mario Draghi et son homologue britannique Boris Johnson avant le début du sommet du G20 à Rome, le 31 octobre 2021 (photo d'illustration).
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Mario Draghi, l’ancien président de la Banque centrale européenne et du Conseil italien, a présenté ce 9 septembre un rapport fleuve à destination de la Commission européenne sur la compétitivité du bloc européen. Selon-ci suggère notamment un nouvel emprunt commun, à l'instar du plan de relance de 750 milliards d'euros lors de la crise du Covid.

Dans un rapport commandé par la Commission européenne il y a un an, l’ancien président du Conseil italien (2021-2022) Mario Draghi a présenté ce 9 septembre ses critiques ainsi que ses recommandations économiques en matière de politiques continentales.

Dans ce rapport de 400 pages, celui qui a été président ce la Banque centrale européenne (BCE) durant 8 ans (2011-2019), a dépeint un tableau très sombre de l’état de l’économie européenne et a proposé la mise en place d’un investissement massif qui représenterait deux fois le plan Marshall mis en place par les États-Unis au sortir de la Seconde Guerre mondiale.

L'UE en décrochage économique

Dans ce document, Draghi a alerté sur un décrochage économique de l’Union Européenne (UE) par rapport aux États-Unis. Pour l'ancien dirigeant italien, Bruxelles a moins bien surmonté que Washington la crise économique provoquée par la crise sanitaire du Covid-19. Il a également constaté que le revenu disponible réel par habitant a augmenté «presque deux fois plus aux États-Unis qu'en Europe depuis 2000».

L’ancien haut fonctionnaire s’est par ailleurs montré très critique vis-à-vis des récentes réglementations européennes, citant notamment, lors de la présentation de son rapport, le Règlement général sur la protection des données (RGPD), qui aurait réduit de «plus de 15%» les revenus des compagnies les plus modestes du monde de la Tech.

L’homme politique italien a également pointé du doigt le manque d’investissements européens et, sur le volet énergétique, s'est inquiété d'un prix de l'électricité «deux à trois fois plus élevé» en Europe qu'aux États-Unis, ce qui a pour conséquence de peser sur la compétitivité des entreprises européennes.

Investissements : un effort supplémentaire annuel chiffré à 800 milliards d'euros

Pour Mario Draghi, pour remédier aux problèmes de compétitivité qui se posent en Europe, il faudrait investir 750 à 800 milliards d'euros d'investissements supplémentaires par an. Un niveau d’investissement qui correspond de 4,4 à 4,7 % du PIB de l'UE a souligné le Financial Times. Il a par ailleurs préconisé un «financement conjoint» entre le public et le privé.

En tout, l'ancien banquier a formulé pas moins de 170 propositions et a appelé à un «changement radical» articulé autour de trois domaines d’action : «combler le fossé de l'innovation», «avoir un plan commun pour la décarbonisation et la compétitivité» et enfin «accroître la sécurité et réduire les dépendances».

Dans un monde où «les dépendances deviennent des vulnérabilités», Mario Draghi a préconisé de sécuriser l’approvisionnement du bloc en ressources critiques, en mettant en place une plateforme dédiés à ces minéraux permettant des achats conjoints, la sécurisation et la constitution de stocks. 

Au cours de sa prise de parole Mario Draghia a estimé que l'Europe n'avait désormais que trois options : «la paralysie, la sortie ou l'intégration».

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